Alahamdoulillaahi Rabbil Aalamiina, le fils de
Denba Fadiga et de
Jaaji Xamaana, j’ai nommé
Ganda,
hisiru do yaaxanji, hiburu do yaaxanji, a reçu un hommage solennel et appuyé de la part de
Sooninkara dans sa diversité. Les "fans" et les disciples sont venus de partout, des
sooninko, des
fulbe, des
bamana, des
xaasonko, des
toubabs, la presse, ses producteurs, et j’en passe. Ce
20 juin 2009 marque à jamais la fusion de l’homme avec son public dans le moule de l’authenticité. Ce public enthousiaste, très attaché à ce monument du
sooninkaaxu, de la culture, a fait salle comble à l’appel de l’association mère
APS (Association pour la Promotion de la Langue et de la Culture Sooninke). L’APS, épaulée par une nouvelle génération de militants déterminée à relever le défi, il s’agit entre autres de
LAFIAS (la Fédération Internationale des Associations Soninké), l’
AJSF (Association des Jeunes Soninké de France), l’Association
SONINKARA.COM, l'
AASF (Association des Artistes Soninké de France) et le
KANTAN SIGI ont décidé de l’évènement mais aussi de sa réussite.
Cette symphonie et la synergie dégagée démontrent que « senben na kofon ya da », « yellin ƞun ya na xaayen jiitana » autrement c’est l’union qui fait la force. Cette démonstration ne doit elle pas être désormais la règle compte tenu de la spécificité de chaque structure mais aussi de la nécessité de complémentarité et de dépassement ? Pourquoi un hommage à Ganda Fadiga ? N’est-il pas cette icône hors du commun qui a su vulgariser le message destiné autrefois qu’aux seuls princes, désormais à toute la communauté, avec lui une démocratie culturelle est née. Dans son discours d’hommage le président de l’APS a rappelé le parcours de Ganda dont l’échauffement des ñiimu (tonalité des airs joués) redore le Giya (image) et le doroke (auréole) du sooninkaaxu. Les jeunes ont réalisé une biographie quasi exhaustive, un chef-d’œuvre qui répond au besoin de mieux cerner l’homme dans ses dimensions multiples.