Appelée affectueusement « Mamie » en France, la grand-mère est gardienne des traditions séculaires chez les Soninké. Elle a entendu, vu, vécu des choses extraordinaires qui peuvent servir de repères à sa progéniture. Les secrets de famille, du voisinage, du clan sont sa tasse de thé. Elle est une bibliothèque ambulante. Elle distille son savoir à travers les contes, les fables, les proverbes et les devinettes. De tout temps, la grand-mère Soninke renvoie à un puits de savoir où les jeunes générations s’abreuvent de connaissances. Malheureusement, dans le contexte migratoire, la grand-mère remplit difficilement ce rôle. Les jeunes générations sont privées de ce « grand livre d’Afrique ». D’abord, l’ossature famille Soninke en France éloigne les grand-mères des petits-fils. Ensuite, les télévisions, les jeux vidéo et les réseaux sociaux relèguent au second plan les « histoires » de grand-mère. Enfin, les Soninke n’ont pas su réinventer ce « savoir ésotérique » à travers des nouveaux supports attrayants : Livres imagés, dessins aminés, jeux vidéo…
DOSSIER : CES HOMMES SONINKE QUI NE PAIENT PAS LEURS CHARGES FAMILIALES, ON EN PARLE ?
Dimanche 24 Janvier 2016, l’émission « Léminaxu Bera, l’arbre à palabres des jeunes Soninke » de la radio Soninkara.com a traité un sujet très sensible dans la communauté Soninke de France. « Dans la communauté Soninke, quel que soit le lieu de résidence (Afrique et diaspora), les dépenses de la famille et autres charges liés à la vie de couple incombent aux hommes. Mais de plus en plus de jeunes Soninke, par oisiveté, par pression familiale au pays ou par avarice tout court, se déchargent de leur fardeau. Ainsi, des femmes se retrouvent à payer elles-seules les charges de la famille. Quelles sont les solutions à apporter à cette situation décriée par la majorité des jeunes femmes Soninke ? Que conseillez-vous aux sœurs qui sont confrontées à ce phénomène ? ». Le sujet est tabou mais légitime. Notre ambition était de décloisonner le débat. Il s’agissait de donner la parole à nos auditeurs afin qu’ils éclairent la lanterne des uns et des autres sur ce phénomène inquiétant dans l’immigration soninké.
EMISSION RADIO : POURQUOI LES FILLES SONINKES NEES EN OCCIDENT, FATIGUEES DES "MAMADOU", NE SE MARIENT-ELLES PAS SIMPLEMENT AVEC LES "DOUMAM'S"?
Dans l’immigration Soninke, le mariage est un sujet sensible. Il brûle les lèvres. Poser un débat sur le mariage délie les langues. Un débat antagoniste dont les acteurs sont souvent de deux univers. Il oppose très souvent les filles nées ou ayant grandies dans l’immigration et les hommes Soninké venus d’Afrique. Dans le contexte migratoire, le mariage entre « filles nées dans l’immigration » et hommes venus du pays, « ironiquement » ou « sarcastiquement » appelés blédards, fait couler beaucoup de salive . Juste pour une précision, pour notre cas, le mot « blédard » est utilisé non pas pour « humilier » mais simplement pour nommer les hommes Soninké venus des pays d’origine ( Mali, Mauritanie, Sénégal et Gambie ). Ce type de mariage ( Blédard/fille née dans l’immigration), plébiscité dans les années 2000 pour plusieurs raisons, souffre actuellement de plusieurs maux.
Mohamed Jawo est décédé
C'est avec tristesse que nous avons appris le rappel à DIEU de Mohamed Jawo, décès survenu en Gambie ce samedi 16 janvier 2016.
Mohamed était atteint d'un cancer au niveau de l'oeil. La maladie qui avait envahi son visage lui causait d'atroces souffrances.
Mohamed était issu d'une famille modeste et rencontrait d'énormes difficultés financières pour se faire soigner. Soninkara.com avait proposé de l'aider en lançant une grande campagne de collecte de dons à travers Internet et sur la web radio Soninkara.com . Grâce à cet appel aux dons, Soninkara.com avait pu collecter, auprès de généreux donateurs des 4 coins du monde, la somme de 2 144,71 € . Avec cet argent Mohamed Jawo avait pu suivre 9 cures de chimiothérapie-radiothérapie. Son état de santé s'était considérablement amélioré (voir Compte-Rendu de l’opération « Appel aux dons pour aider Mohamed Jawo, atteint d’un cancer de l’œil » ).
Par la suite, Mohamed quitta Dakar pour se rendre en Gambie auprès de sa famille. Mais la maladie, elle, continuait de progresser. Il était question qu'il revienne continuer ses soins à Dakar. Mohamed eut écho de la présence d'une caravane de médecins allemands qui étaient venus faire des consultations gratuites à Banjul. Il en profita pour aller se faire ausculter par ces derniers.
Lassana Bathiliy, le 'héros malgré lui' de l'Hyper Cacher se raconte dans un livre
Lassana Bathily, démonte, avec la publication de son livre, cette stature de héros qui lui colle désormais à la peau.
C'était il y a tout juste un an. l'heure de fermeture approchant, Lassana bathily, jeune malien de 25 ans, musulman, sans papiers et manutentionnaire à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes,termine de ranger des cartons dans le sous-sol de la supérette. Des coups de feu éclatent à l'étage supérieur, Amédy Coulibaly, aussi d'origine malienne, vient de pénétrer dans le magasin et à la force de son canon va faire régner la terreur sur 17 otages et inssufler, pendant plus de quatre heures, une vague d'angoisse en France. Le dénouement heureux de ce tragique évènement est dû à la conduite courageuse et à la bravoure de ce jeune Soninké, qui après avoir caché des otages dans une chambre froide au sous-sol, a réussi à s'échapper et a collaboré avec la police en leur communiquant des informations, qui s'avèreront décisives pour donner l'assaut et libérer nombre d'otages d'obédience juive.