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C'était le 19 février 2010. En pleine campagne des élections régionales, les deux élus avaient diffusé un communiqué dans lequel ils décrivaient la tête de liste du PS dans le Val-d'Oise comme un "délinquant multirécidiviste chevronné". Dans leurs attaques, relayées le jour même par le député et tête de liste UMP du Val-d'Oise Axel Poniatowski, ils imputaient au jeune candidat d'origine malienne cinq affaires judiciaires sur la base de documents qui se sont révélés partiellement faux. L'une des condamnations concernait un homonyme mineur. Une autre pour rébellion envers la police, datant d'octobre 2009, faisait alors l'objet d'un appel et a depuis été infirmée par la cour d'appel de Versailles, qui a relaxé l'élu début 2011.
Vive polémique
Dans son jugement, la 17e chambre estime que les deux élus, en d'autres termes "des citoyens particulièrement éclairés sur le fonctionnement des institutions républicaines", devaient "avant de diffuser une information mettant aussi gravement en cause leur adversaire politique, vérifier le bien-fondé et la pertinence des informations qu'ils diffusaient à son sujet". "Les prévenus, ajoute le tribunal, ont singulièrement manqué de prudence en faisant état publiquement et sans nuance d'une telle information, sans détenir une base factuelle solide et sans se livrer à la moindre vérification".
La publication du communiqué de MM. Delattre et Meurant avait suscité en 2010 une vive polémique, obligeant les responsables de l'UMP à prendre leurs distances avec les deux élus. Ces derniers avaient par ailleurs présenté des excuses après la découverte d'un problème d'homonymie, à l'origine d'une erreur.
Source: TF1.fr