Le Comité national des Sénégalais pour l'égalité et l'accès aux droits à l'information et à la promotion des langues nationales a adressé récemment aux autorités sénégalaises une "pétition" pour réclamer "l'égalité des langues nationales dans les médias d'Etat".
"Nous venons par la présente attirer votre attention sur l'inégalité des temps d'antenne attribués aux langues nationales du Sénégal au niveau des médias d'Etat", soutiennent dans leur pétition 3957 ressortissants sénégalais en France, en Belgique et en Italie et dont copie a été tranmsise lundi à l'Aps. "En effet, que ce soit pour les journaux parlés ou télévisés, nous observons qu'une seule des huit langues nationales reconnues officiellement par l'Etat sénégalais(le Wolof) bénéficie de deux ou trois diffusions par jour, alors que les autres n'ont qu'un résumé hebdomadaire. Cette inégalité s'observe aussi pour les émissions culturelles et récréatives", soulignent les signataires. La pétition s'adresse également aux hommes politiques, aux députés, aux responsables religieux.
Selon ces ressortissants sénégalais, "une radio et une télévision sont réellement nationales, si toutes les composantes de la nation s'y reconnaissent, ce qui est loin d'être le cas pour la Radio-télévision sénégalaise (RTS)".
"Or, il y a au Sénégal et à l'étranger des Sénégalais bon teint qui ne comprennent qu'une seule de ces langues : Le Pulaar, Le Séréer, Diola, le Mandinka, le
, le Balanté, le Baïnouk", soulignent les pétitionnaires qui avancent que "ceux-là, à juste titre, sont frustrés de ne pouvoir bénéficier des médias du pays qui est le leur".Le Comité national des Sénégalais pour l'égalité et l'accès aux droits à l'information et à la promotion des langues nationales demande aux autorités de "bien vouloir restaurer cet équilibre, pour que tous les citoyens puissent vivre de manière juste et harmonieuse" dans un Sénégal "riche de nos différences qui, loin d'être des antagonismes, constituent un ciment pour l'unité nationale".
Source: Agence de Presse Sénégalaise.