Le 6 février est la journée internationale de tolérance zéro de l’excision décrétée par l’UNICEF. Au Mali, pays signataire en juillet 2003 du protocole d e Maputo qui exige des Etats membres de l’Union africaine (UA) l’abandon des mutilations sexuelles féminines, il reste fort à faire. 90% des femmes maliennes sont excisées.Pour lutter contre ce fléau, de nombreuses associations mobilisent malgré les résistances culturelles sur le terrain qui restent fortes. L’une d’entre elles, L’Association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT) associée à l’ONG française Equilibres & Populations, intervient depuis 20 ans dans les villages pour informer les populations.
Dans la région de Kayes, en pays Soninké, là où la prévalence de l’excision est la plus forte, des cérémonies de dépôt des couteaux ont eu lieu en décembre 2007.
Les villages qui ont accepté de participer ont fait le serment d’en abandonner définitivement la pratique et de protéger les jeunes filles. Ils ont en outre lancé un appel au gouvernement : le moment est venu de voter une loi que les pays voisins ont déjà adopté. A titre d’exemple, au Burkina Faso, le nombre des excisions a baissé de façon sensible et régulière. Dans la délégation venue de France le chirurgien urologue Pierre Foldès qui a mis au point l’opération de réparation clitoridienne a rencontré médecins et sages-femmes maliens auprès desquels il s’est engagé à transmettre ses compétences.
Source : http://femmes.blogs.courrierinternational.com