Nous ne revenons pas sur les tenants et les aboutissants de l’enrôlement qui se déroule actuellement en Mauritanie. La presse électronique en a fait son miel quotidien. Les écrits relatifs à ce sujet sont nombreux et variés. A cela, il faut ajouter les différentes manifestations qui ont lieu quotidiennement au pays et dans le reste du monde.
En dépit de tous ces cris de colère, les autorités restent de marbre et continuent leur politique discriminatoire, sans mesurer les conséquences sociales. L’actualité ne me démentira point.
Pour paraphraser Martin Luther Lutter King « ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants; c'est l'indifférence des bons». Certes, il existe des Mauritaniens qui veulent coûte que coûte exclure la composante négro-mauritanienne. C’est un fait. L’enrôlement actuel en est la preuve vivante. Mais ce qui me parait insoutenable, c’est le mutisme de ces imams, de ces érudits, de ces conseillers, de ces intellectuels, de ces journalistes et des ces écrivains, et j’en passe.
En dépit de tous ces cris de colère, les autorités restent de marbre et continuent leur politique discriminatoire, sans mesurer les conséquences sociales. L’actualité ne me démentira point.
Pour paraphraser Martin Luther Lutter King « ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants; c'est l'indifférence des bons». Certes, il existe des Mauritaniens qui veulent coûte que coûte exclure la composante négro-mauritanienne. C’est un fait. L’enrôlement actuel en est la preuve vivante. Mais ce qui me parait insoutenable, c’est le mutisme de ces imams, de ces érudits, de ces conseillers, de ces intellectuels, de ces journalistes et des ces écrivains, et j’en passe.
Dans une situation déplorable comme celle de l’enrôlement, il est de rôle de cette élite, qui veille sur la société, de faire preuve de sagesse et de dire tout simplement non à la division et à l’exclusion. Mises à part quelques sorties honorables contre l’enrôlement – que je salue au passage-, nous assistons à un silence total, voire complice d’une grande partie de l’intelligentsia arabo-berbère de ce pays.
J’ai la certitude qu’il y a des gens très éclairés dans cette élite qui connaissent ce que justice veut dire. En ce sens, il est de leur mission de rompre avec le silence et de s’opposer à l’humiliation de leurs compatriotes. Autrement, ils auront des comptes à rendre devant l’histoire et à Dieu. Est-il concevable de rester insensible à l’exclusion et à l’injustice dans un pays musulman, en plein mois de ramadan, surtout quand on sait que l’islam condamne ces pratiques ?
Quand il s’agit de la Palestine, tous ces gens se mobilisent à qui mieux mieux pour manifester et exprimer leur soutien. Chacun y va avec toutes ses forces. Les imams dans leur prêche, les députés, les journalistes, les intellectuels et les autorités font le pied de grue dans les places publiques pour crier leur colère. Nous accordons foi à leur mobilisation puisqu’ils dénoncent l’injustice subie par le peuple Palestinien, mais pourquoi ne s’investissent-ils pas de la même façon quand il s’agit de leurs propres compatriotes ?
Et pourtant cette élite est consciente que l’enrôlement actuel est une injustice cruelle, qui nécessite la mobilisation de tous pour l’avenir et de la tranquillité de la Mauritanie. Ne dit- on pas qu’avant d’aller balayer devant la porte d’autrui, la sagesse vaudrait qu’on commence d’abord par la sienne ?
J’ai la certitude qu’il y a des gens très éclairés dans cette élite qui connaissent ce que justice veut dire. En ce sens, il est de leur mission de rompre avec le silence et de s’opposer à l’humiliation de leurs compatriotes. Autrement, ils auront des comptes à rendre devant l’histoire et à Dieu. Est-il concevable de rester insensible à l’exclusion et à l’injustice dans un pays musulman, en plein mois de ramadan, surtout quand on sait que l’islam condamne ces pratiques ?
Quand il s’agit de la Palestine, tous ces gens se mobilisent à qui mieux mieux pour manifester et exprimer leur soutien. Chacun y va avec toutes ses forces. Les imams dans leur prêche, les députés, les journalistes, les intellectuels et les autorités font le pied de grue dans les places publiques pour crier leur colère. Nous accordons foi à leur mobilisation puisqu’ils dénoncent l’injustice subie par le peuple Palestinien, mais pourquoi ne s’investissent-ils pas de la même façon quand il s’agit de leurs propres compatriotes ?
Et pourtant cette élite est consciente que l’enrôlement actuel est une injustice cruelle, qui nécessite la mobilisation de tous pour l’avenir et de la tranquillité de la Mauritanie. Ne dit- on pas qu’avant d’aller balayer devant la porte d’autrui, la sagesse vaudrait qu’on commence d’abord par la sienne ?
Comment peut-on avoir de la sympathie pour d’autres communautés alors qu’au sein même de la sienne, des hommes et des femmes sont humiliés quotidiennement ? La réponse à cette question permettra à chacun de faire son autocritique et de penser à l’avenir la Mauritanie.
Marigatta Wagué (Paris), La sirenehebdo