En restituant ses travaux, samedi dernier, le Réseau ouest et centre africain d’étude et de recherche en éducation (Rocare) a révélé l’élaboration d’un dictionnaire multilingue sur des langues nationales et le français.
Un dictionnaire multilingue wolof-soninké-mënik-laalaa et français vient d’être élaboré, cela dans le cadre du programme de petites subventions pour la recherche du Réseau ouest et centre africain d’étude et de recherche en éducation (Rocare). C’est à la suite de l’« Etude de faisabilité de bases de données lexicales pour un enseignement intégré des langues nationales : le cas du Sénégal » dont le parrain est le professeur du Centre de linguistique appliquée de Dakar (Clad), de l’Ucad. Il a travaillé avec une équipe de deux chercheurs de l’Ifan, à savoir Anna Marie Diagne et Adjaratou Oumar Sall, mais aussi de deux doctorants de la Faculté des Lettres et Sciences humaines : Sophie Wade et Papa Oumar Fall. Selon le Pr. Faye, « le choix des langues a été fait en tenant compte de leur appartenance typologique (ouest-atlantique et mandé) et de leur statut linguistique (dominant et minoritaire) ». A l’en croire, outre la mise en ligne d’un dictionnaire multilingue, cette étude a permis d’avoir un modèle de base de données et des corpus lexicaux et textuels pour les sciences sociales. Entre autres perspectives de recherche, il a mentionné l’extension de la base de données et de l’approche intégrée des lexiques ; l’élaboration de correcteurs orthographiques, de terminologies grammaticales dans les langues africaines, d’un dictionnaire illustré et la configuration de claviers pour les langues nationales. Deux autres études ont été restituées. L’une porte sur « Les langues nationales dans le système éducatif formel entre médium de communication et outil d’apprentissage ». L’autre s’est intéressée en quoi les processus de décentralisation en cours permettent une intégration des acteurs et des actions en vue de favoriser un développement équitable et cohérent de la fourniture des services sociaux de base ?
Au cours de ses 20 ans d’existence qui seront célébrés cette année, le Rocare a appuyé plus de 600 chercheurs en valorisant l’expertise africaine.
Aly DIOUF, Le Soleil