67 ans après cette odyssée tragique des Tirailleurs sénégalais, le massacre de Thiaroye 44 est toujours d'actualité, avec notamment les juristes qui s'interrogent sur la nécessité, pour le Sénégal, de poursuivre la France. Ce, au même titre que la traire négrière et la colonisation. La question a été soulevée lors du Forum social mondial.
Le célèbre massacre de Thiaroye 44, resté encore vivace dans la mémoire collective des Sénégalais, est toujours d'actualité. Et ce, 67 ans après cette tragédie humaine ayant coûté la vie à des Tirailleurs sénégalais, sur ordre des autorités françaises, au camp militaire de Thiaroye, le 1er décembre 1944. Le seul tort de ces soldats a été de réclamer leur paie qui s'élevait entre 200 et 500 Fcfa, à l'époque. La question, aujourd'hui soulevée, est celle de savoir si le Sénégal ne devrait pas déclencher des poursuites judiciaires contre la France. Et ce sont les juristes qui ont posé la réflexion, lors du 11e Forum social mondial, durant leur prestation, tenue à la Faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Cheikh Anta Diop. Pour eux, ceci est le seul moyen de rendre justice, à titre posthume, à ces ‘vaillants’ et ‘braves’ soldats, à leurs familles et héritiers.
Mais ce n'est pas seulement le massacre de Thiaroye 44 dont il est question. Il faut aussi y ajouter la traite négrière ayant duré quatre siècles, à l'origine de la dislocation de nombreuses familles et qui est même aujourd'hui reconnue contre un crime contre l'humanité. Il devrait en être de même avec la colonisation, avec son cortège de conséquences néfastes qui ont fortement retardé le Sénégal : la domination culturelle et l'exploitation économique.
Le célèbre massacre de Thiaroye 44, resté encore vivace dans la mémoire collective des Sénégalais, est toujours d'actualité. Et ce, 67 ans après cette tragédie humaine ayant coûté la vie à des Tirailleurs sénégalais, sur ordre des autorités françaises, au camp militaire de Thiaroye, le 1er décembre 1944. Le seul tort de ces soldats a été de réclamer leur paie qui s'élevait entre 200 et 500 Fcfa, à l'époque. La question, aujourd'hui soulevée, est celle de savoir si le Sénégal ne devrait pas déclencher des poursuites judiciaires contre la France. Et ce sont les juristes qui ont posé la réflexion, lors du 11e Forum social mondial, durant leur prestation, tenue à la Faculté de droit et des sciences politiques de l'Université Cheikh Anta Diop. Pour eux, ceci est le seul moyen de rendre justice, à titre posthume, à ces ‘vaillants’ et ‘braves’ soldats, à leurs familles et héritiers.
Mais ce n'est pas seulement le massacre de Thiaroye 44 dont il est question. Il faut aussi y ajouter la traite négrière ayant duré quatre siècles, à l'origine de la dislocation de nombreuses familles et qui est même aujourd'hui reconnue contre un crime contre l'humanité. Il devrait en être de même avec la colonisation, avec son cortège de conséquences néfastes qui ont fortement retardé le Sénégal : la domination culturelle et l'exploitation économique.
Lors du passage des juristes au Forum social mondial regroupant les altermondialistes, dont la capitale sénégalaise a eu le privilège d'abriter du 06 au 11 février 2011, trois parties ont caractérisé leur prestation. La première a été marquée par des plaidoiries d'avocats du Barreau sénégalais sur des thèmes qui interpellent le vécu quotidien des populations. A ce titre, Me Ousseynou Ngom a présenté un exposé sur les inondations dans la banlieue. Il sera suivi par l'avocat Adama Fall dont l'intervention a porté sur les événements de Thiaroye. Le cas pratique de Ngagne Diagne et sa procédure d'indemnisation lui a valu des salves d'applaudissements émanant des étudiants de la faculté de Droit. Cet avocat a récemment été primé en France, lors du concours de plaidoirie le célèbre de la Francophonie : Le Mémorial de Caen.
La deuxième partie est caractérisée par un simulacre de procès pénal avec un cas pratique sur la justice internationale ainsi que les crimes relevant du droit international. Et en troisième position, une conférence suivie de débats a été animée par des avocats du Barreau sénégalais (Mes Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Amadou Aly Kane, Borso Pouye, Assane Dioma Ndiaye, etc.). Les étudiants ont eu droit à un cours magistral sur la définition des crimes du droit international tels que le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, la torture et autres. L'imprescriptibilité des crimes du droit international, la compétence universelle, l'impunité, l'immunité individuelle et celle des Etats, la non rétroactivité de la loi, l'autorité de la chose jugée, entre autres questions, ont été revisitées, à la grande satisfaction des étudiants.
Source: WalFadjri
La deuxième partie est caractérisée par un simulacre de procès pénal avec un cas pratique sur la justice internationale ainsi que les crimes relevant du droit international. Et en troisième position, une conférence suivie de débats a été animée par des avocats du Barreau sénégalais (Mes Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily, Amadou Aly Kane, Borso Pouye, Assane Dioma Ndiaye, etc.). Les étudiants ont eu droit à un cours magistral sur la définition des crimes du droit international tels que le génocide, les crimes de guerre et crimes contre l'humanité, la torture et autres. L'imprescriptibilité des crimes du droit international, la compétence universelle, l'impunité, l'immunité individuelle et celle des Etats, la non rétroactivité de la loi, l'autorité de la chose jugée, entre autres questions, ont été revisitées, à la grande satisfaction des étudiants.
Source: WalFadjri