Les projets qui totalisent 9 milliards de Fcfa, visent le même objectif par des moyens parfois différents
18 millions de dollars américains, soit environ 9 milliards de Fcfa, ont été mis à la disposition de notre pays par le Fonds des Nations Unies pour l'alimentation (FAO) pour financer cinq grands projets en matière de sécurité alimentaire. Le protocole d'accord a été signé jeudi au département des Affaires Étrangères par le ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale, Moctar Ouane, et la représentante résidente de l'organisme spécialisé des Nations Unies, Mme Mariam Mahamat Nour.
L'accord fait suite à une visite effectuée récemment par le directeur général de la FAO dans notre pays. Lors de ce séjour, Jacques Diouf a pu mesurer les progrès réalisés dans l'opérationnalisation du Programme national de sécurité alimentaire (PNSA), dont notre pays s'est doté afin de lutter contre les causes structurelles de l'insécurité alimentaire.
Le premier document signé est un projet sous-régional de formation participative et de gestion intégrée des pesticides et des déprédateurs (GIPD) pour un montant de 4,7 milliards de Fcfa. Cette enveloppe alimentée par les Pays Bas, couvre outre notre pays, le Bénin, le Burkina Faso et le Sénégal. Le projet GIPD dont c'est la seconde phase, approfondira la connaissance des cultures, de l'écosystème et des déprédateurs pour, du coup, améliorer les rendements et restreindre les coûts de production par une utilisation rationnelle des intrants et des pesticides.
Le projet va accroître les compétences des partenaires institutionnels en matière de GIPD en formant de nouveaux facilitateurs et producteurs, en recyclant des facilitateurs déjà formés et en développant des partenariats avec des institutions spécialisées en alphabétisation et renforcement organisationnel pour accompagner le programme. Ce programme va appuyer certaines orientations stratégiques du Schéma directeur du développement rural révisé (SDDR) et s'inscrire dans la stratégie nationale de sécurité alimentaire et de nutrition destinée à prévenir ou gérer les crises d'origines climatiques.
1,2 milliard de Fcfa fourni par le Vénézuela, bénéficient au projet d'intensification agricole par la maîtrise de l'eau dans le Sahel Occidental. Ce programme, dans lequel les pouvoirs publics et les bénéficiaires débourseront environ 250 millions de Fcfa, va intervenir dans la région de Kayes, notamment dans les cercles de Nioro, Diéma et Yélimané. Un choix expliqué par le ministre Ouane, par le déficit pluviométrique et les aléas climatiques qui pèsent régulièrement sur cette région.
Ce financement permettra aux villages d'assurer leur développement et leur sécurité alimentaire, d'opérer en tant que maître d'ouvrage local et d'accroître leurs revenus par la mise en valeur d'aménagements hydro-agricoles et par de petites opérations de diversification.
Le projet de petite irrigation villageoise dans le Septentrion est financé par l'Espagne, la FAO et notre pays. Avec environ 1,1 milliard de Fcfa, il va sécuriser la production et accroître les revenus des habitants de cinq sites vulnérables situés dans les communes de Djenné, Douentza et Gao. Près de 1000 producteurs bénéficieront du projet qui développera l'agriculture irriguée diversifiée sur deux saisons de culture. Au programme : petits projets de maîtrise et de gestion de l'eau, technologies améliorées, intensification des systèmes de production.
Idem pour la région de Koulikoro où la sécurité alimentaire fait l'objet d'un projet qui avec plus de 1,4 milliard de Fcfa (plus de 1,1 milliard sont déboursés par l'Espagne), couvrira les habitants de 13 sites situés dans les cercles de Kolokani, Banamba et Nara.
L. DIARRA
Source : ESSOR.GOV.ML