Les femmes du FNDD et du RFD ont montré, ce dimanche 19 avril 2009, qu’elles sont prêtes, déterminées et qu’elles n’épargneront aucun sacrifice pour venir à bout de la forfaiture du Général limogé contre le peuple mauritanien.
Les femmes du FNDD et du RFD, les élues en tête, ont été l’objet ce dimanche d’une répression dont la brutalité et la sauvagerie illustrent bien la vraie nature de la dictature en gestation. Mais le Général limogé et ses sbires doivent comprendre que les Mauritaniens (et surtout les Mauritaniennes) sont déterminés et décidés à mettre fin à ce coup d’Etat et ils sont prêts à payer le prix. Les commanditaires et responsables de la répression et de brutalité répondront de leurs actes au moment venu.
La police de la Junte a férocement réprimé les Femmes Démocrates, jonction entre les militantes du Front National pour la Défense de la Démocratie et du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD).Des Parlementaires, d’anciennes ministres et plusieurs simples citoyennes ont été la cible de l'acharnement policier. Les Femmes Démocrates avaient annoncé depuis deux jours leur intention d'organiser un sit-in devant les locaux des Nations Unies. Une demande d'autorisation a été introduite, comme le prévoit la loi. Pourtant, Des femmes, déjà à terre, ont été sauvagement tabassées. D'autres sont dans le coma.
Dès 10H30 les Femmes Démocrates commencent à se rassembler au siège de l'UNAD. Une fois en nombre suffisant, elles décident de se rendre à pied au lieu de rendez-vous choisi pour le sit-in prévu devant le siège de la Représentation des Nations Unies à Nouakchott. Au niveau du restaurant "La Palmeraie", le groupe de femmes est chargé par une compagnie des forces anti-émeute armée de matraques et de lance-grenades à gaz lacrymogènes. Les policiers arrivent vite à hauteur des manifestantes, les rouent de coups, les font tomber à terre et les traînent hors de la chaussée. Des Parlementaires et les responsables du Front sont particulièrement visées mais aussi des femmes anonymes. Celles qui n'ont pas pu courir assez vite sont rattrapées et sauvagement battues.
Parmi les victimes, des témoins citent une certaine Tcheiche mint Edden qui a été transportée aux urgences dans un état particulièrement grave, d'après les médecins de l'Hôpital. Les témoins rapportent que le passage à tabac de cette dame a été supervisé par un haut gradé de la police. D'autres élues et dirigeantes du Front et du RFD, à l’instar de Malouma Mint Elmedah, Nana Mint Cheikhna, Malouma Mint Bilal, Aïcha Mint Noueïs, Nebghouha Mint Med Vall entre autres ont été violemment agressées et humiliées. L'ancienne ministre et membre dirigeante du Front, Fatimettou Mint Khattry, a été elle aussi matraquée sans ménagement. On la voit sur cette image interpeller un officier de police en lui déclarant que les jours du "Haut Conseil" sont comptés. C’est le cas aussi de la députée, Ezza Mint Hemmam qui, armée de sa seul écharpe de Parlementaire, mais débordante de combativité, a subi l’assaut de la police de la Junte. Elle ne fléchira pas, bien au contraire. On la voit encadrée par des policiers qui la poussent sans égard à sa qualité d’élue du peuple.
Au lieu prévu pour le sit-in, la police avait déployé le grand arsenal. Arrivant en nombre de partout comme si elle avait face à elle, de dangereux terroristes. Alors que les femmes s’étaient déplacées pacifiquement dans le but de faire savoir qu'elles n'acceptaient pas le fait accompli, le langage de la force et de la coercition, elles ont eu à affronter l'acharnement et la brutalité des policiers. Les femmes sont alors dispersées, pourchassée et piétinées sans vergogne aucune et en violation complète des codes de l'honneur et de bienséance qui régissent nos sociétés. Les Femmes Démocrates se réfugieront au siège du RFD dans le quartier de l'Îlot K. Le sit-in aura lieu, malgré la répression.
Source: For Mauritania.