Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées, samedi après-midi à Paris, pour dénoncer "la dérive policière" au Sénégal, après une interpellation, puis la libération, le même jour à Dakar, de trois leaders de l'opposition, tous candidats à l'élection présidentielle du 25 février prochain.
Spontanément rassemblés devant l'ambassade du Sénégal en France, les manifestants avaient assuré de leur détermination à tout mettre en oeuvre pour obtenir la libération des opposants, Ousmane Tanor Dieng, candidat du Parti socialiste (PS), Moustapha Niasse, ancien Premier ministre du président Abdoulaye Wade et leader de l'Alliance des forces du progrès (AFP), et Abdoulaye Bathily, candidat de la Ligue démocratique/Mouvement pour le travail (LD/MPT), entre autres chefs de partis libérés en fin de journée à Dakar.
"Le président Wade a détruit l'image de modèle de démocratie en Afrique que le Sénégal a mis des générations à construire. Il marchera alors sur nos cadavres car nous ne nous laisserons pas faire", a dénoncé Me Aminata Tall Sall du PS, de passage à Paris.
Les grilles de l'ambassade étaient hermétiquement fermées alors que la devanture grouillait de monde majoritairement des Sénégalais et "amis du Sénégal".
La "marche républicaine" de l'opposition à Dakar avait été réprimée à coup de gaz lacrymogène par les éléments de la police, en raison de l'interdiction de cette manifestation, vendredi par un arrêté préfectoral.
L'opposition sénégalaise demandait "le respect du code électoral" et protestait contre le report des élections législatives pour juin 2007.
Source : grioo.com