Combien sommes-nous à nous regarder honteusement au réveil dans la glace pour ce que nous avons fait contre nos propres aspirations en cachette, en jetant parfois l’opprobre de façon insidieuse sur des citoyens honnêtes par exemple! C’est de la méchanceté gratuite ou un racisme qui ne dit pas son nom, car c’est par voie de presse qu’on procède, au nom « de la liberté d’informer », à détruire.
8 juin 2003, Hanana fait irruption dans la vie politique mauritanienne, en osant déloger Moawiya de son palais gris. Le 1er juillet 2005, Ely ould Dah est condamné par le tribunal de Nîmes. Depuis ces événements, l’édifice tayawi n’avait jamais cessé d’être lézardé, fragilisé dans ses fondements d’Etat-tribal exclusiviste et raciste. Dès cette date, tout se déforme, se renverse, se défait, les fours de fonte et de moulage politiques ont désormais pignon sur rue dans la vie politique.
Il y a les camouflés, les fraîchement reconvertis sans donner des explications sur ce qu’on pourrait leur reprocher, et les acteurs politiques, ceux-là qui avaient choisi d’aller aux braises contre vents et marées, se sont bien ancrés dans l’opposition « progressiste ». Mais par les temps qui courent, il n’est pas aisé de démêler le bon grain de l’ivraie, dont l’envahissement envahissant nécessite un traitement chimique sélectif, voire très sélectif.
8 juin 2003, Hanana fait irruption dans la vie politique mauritanienne, en osant déloger Moawiya de son palais gris. Le 1er juillet 2005, Ely ould Dah est condamné par le tribunal de Nîmes. Depuis ces événements, l’édifice tayawi n’avait jamais cessé d’être lézardé, fragilisé dans ses fondements d’Etat-tribal exclusiviste et raciste. Dès cette date, tout se déforme, se renverse, se défait, les fours de fonte et de moulage politiques ont désormais pignon sur rue dans la vie politique.
Il y a les camouflés, les fraîchement reconvertis sans donner des explications sur ce qu’on pourrait leur reprocher, et les acteurs politiques, ceux-là qui avaient choisi d’aller aux braises contre vents et marées, se sont bien ancrés dans l’opposition « progressiste ». Mais par les temps qui courent, il n’est pas aisé de démêler le bon grain de l’ivraie, dont l’envahissement envahissant nécessite un traitement chimique sélectif, voire très sélectif.
Ceux qui avaient constitué la tête du peloton de l’opposition n’ont-ils pas failli à la mise en place d’une alternance réelle, qui aurait investi le politique au centre pour une autre gouvernance de la vie nationale ? Ou bien cette alternance correspond-elle simplement à l’élection de l’ex président « coup d’été », démissionnaire avec la bénédiction de ndakaaru ? Les forces progressistes ont failli dans leur précipitation à l’accaparement des friandises indécemment jetées dans la mangeoire, ce qui a fait perdre aux plus « radicaux » le nord politique du progrès social et économique d’un peuple devenu désormais orphelin, car trahi par l’élite. Combien sommes-nous à nous regarder honteusement au réveil dans la glace pour ce que nous avons fait contre nos propres aspirations en cachette, en jetant parfois l’opprobre de façon insidieuse sur des citoyens honnêtes par exemple ! C’est de la méchanceté gratuite ou un racisme qui ne dit pas son nom, car c’est par voie de presse qu’on procède, au nom « de la liberté d’informer », à détruire.
Aujourd’hui, une opposition fourre-tout sans âme porte le nom de AME (Ahmed Messaoud Ely) dans ce « soobule » (fourre-tout), se cache tout ce qui avait constitué la peur du peuple -détournements, exécutions, déportations- . Ce nouvel espace est quelque part le club de ceux qui avaient animé le cabinet et la sécurité de la tayawie. Peut-on laisser l’avenir politique du pays entre les mains de AME, même si on tait les trahisons qui ont du mal à cicatriser ? Car en réalité il y a putsch dans le putsch, et certains sont triplement victimes et d’autres plusieurs fois responsables dans le camp du « progrès ». L’opposition en dérive depuis longtemps peut-elle se ressaisir ? Je ne pense pas, vu l’encadrement de la vieille garde, celle qui a diligenté et décidé l’acheminement vers Oualatala et tracé la feuille de route de 89-90. Cette vieille garde avait organisé et entretenu les années de souffrance, celle-là ne cherchera qu’à tirer les marrons du feu, tout en taisant ses responsabilités historiques, en s’arrogeant une nouvelle « mission institutionnelle, constitutionnelle démocratique et civilisatrice ». Non, le passé est constamment invité au présent, il sera toujours là, non, où sont les caniveaux pour certains ?
Thierno Tandia
Massy France
Aujourd’hui, une opposition fourre-tout sans âme porte le nom de AME (Ahmed Messaoud Ely) dans ce « soobule » (fourre-tout), se cache tout ce qui avait constitué la peur du peuple -détournements, exécutions, déportations- . Ce nouvel espace est quelque part le club de ceux qui avaient animé le cabinet et la sécurité de la tayawie. Peut-on laisser l’avenir politique du pays entre les mains de AME, même si on tait les trahisons qui ont du mal à cicatriser ? Car en réalité il y a putsch dans le putsch, et certains sont triplement victimes et d’autres plusieurs fois responsables dans le camp du « progrès ». L’opposition en dérive depuis longtemps peut-elle se ressaisir ? Je ne pense pas, vu l’encadrement de la vieille garde, celle qui a diligenté et décidé l’acheminement vers Oualatala et tracé la feuille de route de 89-90. Cette vieille garde avait organisé et entretenu les années de souffrance, celle-là ne cherchera qu’à tirer les marrons du feu, tout en taisant ses responsabilités historiques, en s’arrogeant une nouvelle « mission institutionnelle, constitutionnelle démocratique et civilisatrice ». Non, le passé est constamment invité au présent, il sera toujours là, non, où sont les caniveaux pour certains ?
Thierno Tandia
Massy France