Les défis communs
Les citoyennes et les citoyens mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur ont, il y a juste une semaine, élu à la tête de leur pays le général Abdel Aziz pour un premier mandat qui s’annonce dans une ambiance on ne peut plus chaotique, et révélateur des défis de nature diverse et inquiétante. M. Aziz a hérité d’un pouvoir dont il a lui-même participé à sa mise en place, et l’a servi durant plusieurs années avant de se retrouver à sa tête, deux fois, après un coup d’état et une élection « démocratique ». Aujourd’hui, au tout début du mandat qui lui est confié, son gouvernement doit faire face à des obstacles qui freinent le développement de notre pays. Si un programme cohérent n’est pas défini dans l’immédiat permettant de trouver une solution adéquate à ces défis, il va sans dire que nous ne sortirons pas de si tôt de l’auberge. Ces défis qui, en réalité, sont hérités de la médiocrité des différents gouvernements successifs mauritaniens depuis plus de deux décennies, concernent particulièrement :
Les citoyennes et les citoyens mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur ont, il y a juste une semaine, élu à la tête de leur pays le général Abdel Aziz pour un premier mandat qui s’annonce dans une ambiance on ne peut plus chaotique, et révélateur des défis de nature diverse et inquiétante. M. Aziz a hérité d’un pouvoir dont il a lui-même participé à sa mise en place, et l’a servi durant plusieurs années avant de se retrouver à sa tête, deux fois, après un coup d’état et une élection « démocratique ». Aujourd’hui, au tout début du mandat qui lui est confié, son gouvernement doit faire face à des obstacles qui freinent le développement de notre pays. Si un programme cohérent n’est pas défini dans l’immédiat permettant de trouver une solution adéquate à ces défis, il va sans dire que nous ne sortirons pas de si tôt de l’auberge. Ces défis qui, en réalité, sont hérités de la médiocrité des différents gouvernements successifs mauritaniens depuis plus de deux décennies, concernent particulièrement :
• La défaillance de notre système éducatif due, en grande partie, à une absence presque totale d’une vraie politique éducative, et dont l’une des conséquences manifestes est la baisse inquiétante du niveau des étudiants (toutes facultés confondues), et des élèves dans nos lycées et collèges ;
• La paupérisation de plus en plus galopante de la population qui ne sait plus, il est vrai, à quel saint se vouer pour se tirer d’affaire ;
• Le chômage des jeunes diplômes qui, au sortir de la fac, s’interrogent sur l’utilité de leurs diplômes dans une société où le mérité et la compétence sont le cadet des soucis ;
• La démission de certains de nos fonctionnaires, sans scrupules, de leurs responsabilités envers eux-mêmes et la nation ;
• Le manque de civisme qui fait que personne ne manifeste un intérêt pour le bien public de l’Etat ;
• Le laxisme administratif.
• La paupérisation de plus en plus galopante de la population qui ne sait plus, il est vrai, à quel saint se vouer pour se tirer d’affaire ;
• Le chômage des jeunes diplômes qui, au sortir de la fac, s’interrogent sur l’utilité de leurs diplômes dans une société où le mérité et la compétence sont le cadet des soucis ;
• La démission de certains de nos fonctionnaires, sans scrupules, de leurs responsabilités envers eux-mêmes et la nation ;
• Le manque de civisme qui fait que personne ne manifeste un intérêt pour le bien public de l’Etat ;
• Le laxisme administratif.
La liste de ces défis est loin d’être complète. Il revient aux citoyens mauritaniens, hommes et femmes de toutes tendances confondues, d’agir avec détermination afin de relever ces obstacles constituant une menace réelle pour notre nation. Dans ce combat, il revient à chaque mauritanien (ne), du président de la République au paysan de Toulel, sud de la Mauritanie, d’assumer ses responsabilités. Si nous refusons de mener ce combat ensemble, il est clair que la nouvelle Mauritanie que nous voulons voir émerger après l’élection du 18 juillet passé ne sera pas pour demain.
De fait, les défis ci-mentionnés ne pouvaient être relevés que si nous acceptions de changer nos mentalités. En Mauritanie, nous sommes vraiment désolé de le signaler ici, nous n’avons pas encore une culture de l’effort collectif pour le bien de la nation. Aucun (e) d’entre nous n’est encore prêt (e) à se sacrifier pour son pays. Dans ce cas, il sera très difficile sinon impossible de vaincre les défis qui bloquent aujourd’hui le processus démocratique, économique et social de notre nation. Il revient de la responsabilité du gouvernement en général et de chacun (e) d’entre nous en particulier de prendre conscience de la nécessité d’aller au « combat » en ordre « soudé ». Les défis auxquels la Mauritanie d’aujourd’hui fait face exigent de tous les citoyens un engagement inconditionnel dans la bataille sociale et politique.
SOUMARE Zakaria Demba