Des intellectuels du continent réunis à Dakar invitent les Etats à arrêter le mimétisme et se tourner vers la promotion et valorisation des langues africaines pour se développer.
Si l’Afrique veut se développer, elle doit promouvoir et valoriser les langues locales. C’est la conviction de nombreux intellectuels africains présents à Dakar pour un atelier de deux jours (20 et 21 mai) sur le thème ‘Culture et développement’. Organisée par l’Institut africain de développement économique et de planification (Idep), les participants échangent sur une possible articulation entre culture et développement.
Ancien ministre de l’Education du Mali, Adama Samassekou estime que ‘si notre continent veut se développer, il doit le faire à partir, dans et à travers ses langues’. Samassékou définit le développement comme un processus global de maîtrise de l’environnement.
Pour lui, il faut revenir aux fondamentaux si nous voulons réellement promouvoir dans nos Etats une nouvelle citoyenneté démocratique. Ceci passe nécessairement par la décolonisation de l’esprit ou la révolution culturelle. ‘Cette école n’est pas la nôtre tant que nos langues n’y seront pas parlées, notre administration aussi tant que le français, l’anglais, l’espagnol continueront à nous servir de communication’, soutient le président du Conseil international pour la philosophie et les sciences humaines de l’Unesco.
Si l’Afrique veut se développer, elle doit promouvoir et valoriser les langues locales. C’est la conviction de nombreux intellectuels africains présents à Dakar pour un atelier de deux jours (20 et 21 mai) sur le thème ‘Culture et développement’. Organisée par l’Institut africain de développement économique et de planification (Idep), les participants échangent sur une possible articulation entre culture et développement.
Ancien ministre de l’Education du Mali, Adama Samassekou estime que ‘si notre continent veut se développer, il doit le faire à partir, dans et à travers ses langues’. Samassékou définit le développement comme un processus global de maîtrise de l’environnement.
Pour lui, il faut revenir aux fondamentaux si nous voulons réellement promouvoir dans nos Etats une nouvelle citoyenneté démocratique. Ceci passe nécessairement par la décolonisation de l’esprit ou la révolution culturelle. ‘Cette école n’est pas la nôtre tant que nos langues n’y seront pas parlées, notre administration aussi tant que le français, l’anglais, l’espagnol continueront à nous servir de communication’, soutient le président du Conseil international pour la philosophie et les sciences humaines de l’Unesco.
Le continent doit s’engager dans la promotion et la valorisation des langues africaines de travail, dans la vie publique, dans une approche de complémentarité avec les langues officielles actuelles. ‘On parle de langue comme socle de l’identité culturelle, instrument de construction des savoirs et comme matrice de la créativité’, a dit Adama Samassékou.
Pour les participants, les Africains doivent changer de posture mentale pour prendre en charge leur propre projet de développement. Car jusqu’ici, l’Afrique a été dans un processus de reproduction de modèle, de mimétisme. ‘Il est temps que la culture soit appréhendée comme le fondement du développement et non une dimension de celui-ci’, disent-ils.
Pour l’ancienne ministre malien de la Culture Aminata Traoré, la langue est une question centrale. ‘Nous gagnerions en termes de qualité de participation et de mobilisation des gens en leur parlant dans leurs langues et à nous référant à des valeurs qui leur sont familières’, soutient-elle. Car souligne, Buuba Diop, professeur à l’Ucad, ‘la dichotomie entre économie, éducation, culture, et médias pose problème’.
Pour les participants, les Africains doivent changer de posture mentale pour prendre en charge leur propre projet de développement. Car jusqu’ici, l’Afrique a été dans un processus de reproduction de modèle, de mimétisme. ‘Il est temps que la culture soit appréhendée comme le fondement du développement et non une dimension de celui-ci’, disent-ils.
Pour l’ancienne ministre malien de la Culture Aminata Traoré, la langue est une question centrale. ‘Nous gagnerions en termes de qualité de participation et de mobilisation des gens en leur parlant dans leurs langues et à nous référant à des valeurs qui leur sont familières’, soutient-elle. Car souligne, Buuba Diop, professeur à l’Ucad, ‘la dichotomie entre économie, éducation, culture, et médias pose problème’.
WalFadjri.