Les ressortissants de la région de Tambacounda en Espagne refusent d’oublier leurs détenus à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de la même localité. Ce samedi, une manifestation est annoncée, à 16.heures, à la Plaça de la Porxada à Granollers, à Barcelone. C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué dont Walf a reçu copie et signé du Collectif des ressortissants du Sénégal oriental en Espagne. ‘Les ressortissants du Sénégal oriental en Espagne ont pris l’initiative de manifester contre la surdité des autorités face à de multiples demandes et revendications concernant le droit de travail des jeunes de Kédougou, région du sud-est du Sénégal’, lit-on dans ce communiqué. Le collectif des ressortissants du Sénégal oriental en Espagne, en solidarité avec le Collectif des ressortissants Kédoviens de France et l’Association Amigos de Africa en Espagne dit en appeler ‘aux autorités du Sénégal afin de libérer ces 19 condamnés, de répondre aux demandes qui ont entraîné ces émeutes, d’ouvrir un dialogue constructif avec la population locale sur la gestion des ressources naturelles et d’apporter un éclaircissement sur l’octroi des 80 mille hectares de terre dans le sud-est du Sénégal en particulier’. Se faisant plus précis sur son identité, le communiqué annonce que ‘Le collectif des ressortissants du Sénégal oriental regroupe les différentes associations villageoises de la région de Kédougou et d’autres localités du Sénégal oriental résidant en Espagne.’ ‘Ils forment environ 2 000 personnes de la Diaspora qui soutiennent la revendication des jeunes face à l’injustice de l’Etat sénégalais’, dénonce-t-il. Avant d’inviter ‘les militants des Droits de l’homme et de la paix à participer à la manifestation du 14 février 2009 et d’agir pour obtenir la libération de ces jeunes’.
A cette chaîne de solidarité il faut ajouter le maillon des étudiants de l’Université de Dakar ressortissants de Kédougou et les jeunesses politiques de l’Union des jeunesses Alboury Ndiaye du Pit. Cette dernière association a inondé le campus de l’Ucad d’affiches appelant à la libération des détenus de Kédougou. Les avocats des jeunes manifestants de Kédougou notamment Mes Demba Ciré Bathily et Assane Dioma Ndiaye n’ont pas baissé la garde. Une source proche de la défense annonce que des fonds ont été collectés pour faciliter les déplacements des conseils dans la région de Tambacounda. Des lueurs d’espoir existent. Car, Mme Viviane connue pour son engagement à Kédougou a eu un entretien direct avec de jeunes kédovins laissant croire qu’elle allait s’impliquer dans cette affaire. Les libéraux de Kédougou, eux, ont clairement laissé entendre que si les jeunes restent en prison jusqu’aux locales, ils seront laminés par l’opposition.
Le mardi 23 décembre dernier, des jeunes de Kédougou ont manifesté dans les rues contre le chômage, les difficultés d’hébergement des étudiants de la région à Dakar et la gestion des fonds sociaux miniers par l’Etat. La manifestation a tourné à l’émeute entraînant la mort, par balle, du jeune Sina Sidibé. A l’issue d’un procès-fleuve qui a duré près de 20 heures, 19 manifestants ont été condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans. Parmi les détenus, figurent des étudiants et des enseignants.
Hamidou SAGN, WalFadjri
Le mardi 23 décembre dernier, des jeunes de Kédougou ont manifesté dans les rues contre le chômage, les difficultés d’hébergement des étudiants de la région à Dakar et la gestion des fonds sociaux miniers par l’Etat. La manifestation a tourné à l’émeute entraînant la mort, par balle, du jeune Sina Sidibé. A l’issue d’un procès-fleuve qui a duré près de 20 heures, 19 manifestants ont été condamnés à des peines allant de 5 à 10 ans. Parmi les détenus, figurent des étudiants et des enseignants.
Hamidou SAGN, WalFadjri