Ferloo rafraîchit le souvenir douloureux de la mort du Maréchal des Logis d’origine sénégalaise Harouna Diop. Le sous-officier du 517e régiment du Train était en mission sur une route montagneuse de la Kapisa, en Afghanistan. Le véhicule avant blindé dans lequel il se trouvait a été victime d’un engin explosif artisanal. Voici l’interview que son épouse accordait - deux mois après ce tragique évènement - à lanouvellerepublique.fr en janvier dernier...Agée de 30 ans, Dieynaba Diop est mère de quatre enfants.
Où vivez-vous actuellement?
Je suis au Sénégal depuis un an. J’ai retrouvé ma famille, j’avais besoin d’être loin d’ici.
Comment avez-vous vécu ce retour dans le quartier de Beaulieu, dans lequel vous avez vécu dix ans?
C’est beaucoup d’émotions que je ne peux pas décrire. C’est fort. Il y a des bons sentiments et des mauvais… la joie de retrouver les amis et les proches et, en même temps, l’émotion de cette journée.
Je suis apaisée, grâce à la foi.
Quels souvenirs gardez-vous de la journée tragique où l’Armée vous a appris que votre mari était mort?
Sur le moment, je n’y croyais pas. Il m’avait appelé la veille. A chaque fois qu’il partait, nous étions joyeux et nous parlions projets. Mais pour cette opération extérieure, je sentais qu’il allait se passer quelque chose… Au début, j’ai eu de la colère. Pour moi, c’était la faute de l’Armée. Mais je suis très croyante. C’est ce qui m’a donné la force de pardonner. Je suis apaisée grâce à la foi.
Quelle relation avez-vous aujourd’hui avec le régiment?
Et le square qui porte le nom de votre mari, c’est important?
Vous reviendrez à Châteauroux?
Pas tout de suite, j’ai encore besoin de temps pour me reconstruire.
Source: lanouvellerepublique.fr, ferloo.com, seneweb.com