Karim Wade n’a finalement pas foulé le sol de Matam. Il a supprimé cette étape. Il s’est rendu à Boynadji, village natal du conseiller spécial du président de la République, Hassane Bâ, où il a été hué.
Jamais de mémoire de Foutankés, quatre avions n’ont atterri en même temps à l’aérodrome de Ourossogui. Même le président de la République, Me Abdoulaye Wade, nous dit-on, est venu, lors de sa dernière visite à Matam, avec trois hélicoptères. Mais son fils Karim n’a pas voulu faire dans la dentèle. Il a débarqué avec 4 avions à Ourossogui. Les trois l’ont précédé avant que le 4ème, qui le transporte avec ses gardes du corps, n’atterrisse à 14 h 05, sous les vivats des militants du Pds et des inconditionnels de la Génération du concret (Gc) transportés sur les lieux à bords de cars par leurs responsables respectifs. Presque toutes les autorités de la localité sont venues à son accueil. Tout ce beau monde a embarqué dans les véhicules affrété pour une parade. Escorté sous haute surveillance des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et de calots bleus, Karim Wade a évité les zones «minées» comme Matam. Les jeunes de la localité avaient agité la couleur rouge depuis deux jours. A Ourossogui, le leader de la Gc a été royalement accueilli. Seules les pancartes qui lui sont favorables sont visibles. Aucune voix discordante, ni de comportement hostile.
Jamais de mémoire de Foutankés, quatre avions n’ont atterri en même temps à l’aérodrome de Ourossogui. Même le président de la République, Me Abdoulaye Wade, nous dit-on, est venu, lors de sa dernière visite à Matam, avec trois hélicoptères. Mais son fils Karim n’a pas voulu faire dans la dentèle. Il a débarqué avec 4 avions à Ourossogui. Les trois l’ont précédé avant que le 4ème, qui le transporte avec ses gardes du corps, n’atterrisse à 14 h 05, sous les vivats des militants du Pds et des inconditionnels de la Génération du concret (Gc) transportés sur les lieux à bords de cars par leurs responsables respectifs. Presque toutes les autorités de la localité sont venues à son accueil. Tout ce beau monde a embarqué dans les véhicules affrété pour une parade. Escorté sous haute surveillance des éléments du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (Gign), de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) et de calots bleus, Karim Wade a évité les zones «minées» comme Matam. Les jeunes de la localité avaient agité la couleur rouge depuis deux jours. A Ourossogui, le leader de la Gc a été royalement accueilli. Seules les pancartes qui lui sont favorables sont visibles. Aucune voix discordante, ni de comportement hostile.
Boynadji, seul point rouge
Au moment où il prenait un bain de foule dans les rues de Ourossogui, l’atmosphère est électrique à Boynadji, un village situé à 6 km de là. Ici est né Hassane Bâ. Mais aussi Abdoulaye Salli Sall, l’homme qui a été accusé de blanchiment d’argent avec Macky Sall. Les partisans des deux hommes, l’un favorable à Karim Wade, l’autre à Macky Sall, se sont ainsi massés de part et d’autre de la route, formant deux groupes distants de moins de 100 mètres. Les premiers ont voulu faire une démonstration de force, tandis que les autres, drapeaux, banderoles et brassards rouges bien en évidence, ont voulu montrer au leader de la Génération du concret qu’ils ne sont pas avec lui. Les souteneurs de Karim Wade, armés de gourdins, ont voulu arracher les banderoles et autres objets hostiles. Ce qui a créé des risques de confrontations réelles. Une bombe latente désamorcée de justesse par les notables de Boynadji, favorables aux manifestants, mais qui leur ont quand même demandé de ne pas répondre à la provocation. La situation est revenue à la normale, chaque groupe étant resté dans son coin.
Ainsi donc, lorsque le cortège a entamé son entrée dans le village, ce sont des huées qui ont accueilli Karim Wade. Les jeunes de Boynadji, brassards rouges bien en évidence, ont manifesté bruyamment leur désaccord. La sonorisation mise par les partisans de Hassane Bâ, n’a pas alors servi à grand-chose et même la présence de la chanteuse Ami Collé Dieng, spécialement déplacée pour la circonstance, a été noyée. Karim de se barricader dans son 4X4 avec un cordon sécuritaire composé de sa garde rapprochée. Le cortège dépasse la zone «minée» pour arriver au groupe des souteneurs. Là, ce sont des applaudissements à tout rompre qui l’accueillent. Il peut maintenir sortir sa tête, lever la main en signe de V (victoire) et saluer ses inconditionnels. Bien dans son élément, il se saisit du micro, sort de sa poche une feuille et lance à l’intention de la foule : «On ndiarama. Fii Gno ko moom.» Un tour au domicile familial de Hassane Bâ et voilà son cortège qui s’ébranle en direction de Galoya, dans le département de Podor. A Bokidiawé, Thilogne et Agnam où il est passé, il a été royalement accueilli, poussant même un militant euphorique à dire : «Ca y est. Il a pris le pouvoir.» Boynadji a ainsi été le seul point «rouge» de son périple au Fouta.
Au moment où il prenait un bain de foule dans les rues de Ourossogui, l’atmosphère est électrique à Boynadji, un village situé à 6 km de là. Ici est né Hassane Bâ. Mais aussi Abdoulaye Salli Sall, l’homme qui a été accusé de blanchiment d’argent avec Macky Sall. Les partisans des deux hommes, l’un favorable à Karim Wade, l’autre à Macky Sall, se sont ainsi massés de part et d’autre de la route, formant deux groupes distants de moins de 100 mètres. Les premiers ont voulu faire une démonstration de force, tandis que les autres, drapeaux, banderoles et brassards rouges bien en évidence, ont voulu montrer au leader de la Génération du concret qu’ils ne sont pas avec lui. Les souteneurs de Karim Wade, armés de gourdins, ont voulu arracher les banderoles et autres objets hostiles. Ce qui a créé des risques de confrontations réelles. Une bombe latente désamorcée de justesse par les notables de Boynadji, favorables aux manifestants, mais qui leur ont quand même demandé de ne pas répondre à la provocation. La situation est revenue à la normale, chaque groupe étant resté dans son coin.
Ainsi donc, lorsque le cortège a entamé son entrée dans le village, ce sont des huées qui ont accueilli Karim Wade. Les jeunes de Boynadji, brassards rouges bien en évidence, ont manifesté bruyamment leur désaccord. La sonorisation mise par les partisans de Hassane Bâ, n’a pas alors servi à grand-chose et même la présence de la chanteuse Ami Collé Dieng, spécialement déplacée pour la circonstance, a été noyée. Karim de se barricader dans son 4X4 avec un cordon sécuritaire composé de sa garde rapprochée. Le cortège dépasse la zone «minée» pour arriver au groupe des souteneurs. Là, ce sont des applaudissements à tout rompre qui l’accueillent. Il peut maintenir sortir sa tête, lever la main en signe de V (victoire) et saluer ses inconditionnels. Bien dans son élément, il se saisit du micro, sort de sa poche une feuille et lance à l’intention de la foule : «On ndiarama. Fii Gno ko moom.» Un tour au domicile familial de Hassane Bâ et voilà son cortège qui s’ébranle en direction de Galoya, dans le département de Podor. A Bokidiawé, Thilogne et Agnam où il est passé, il a été royalement accueilli, poussant même un militant euphorique à dire : «Ca y est. Il a pris le pouvoir.» Boynadji a ainsi été le seul point «rouge» de son périple au Fouta.
Daouda MINE, l'Observateur.