Jeudi 20 février 2014. Des milliers de personnes ont pris d’assaut le stade olympique de Nouakchott pour assister à l’ouverture de la troisième édition du FISO (Festival International Soninké).
Cette troisième édition est organisée par l’Association mauritanienne pour la promotion de la langue et de la culture soninké avec l’appui de l’État Mauritanie et de la région Île de France a travers la Communauté Urbaine de Nouakchott.
Les deux premières éditions ont eu lieu à Kaye au Mali. France, USA, Angola, Mali, Sénégal, Gambie… Pour quatre jours, Nouakchott sera la capitale des soninkés du monde entier. Au stade olympique, les délégations sont aussi venues de différentes régions de la Mauritanie.
Les boubous de femmes couleur indigo ont fait scintiller le stade lors du défilé des différentes délégations.
Le Fiso, a déclaré Cheikh Sidya Tandia, président de l’AMPLCS (Association mauritanienne pour la promotion de la langue et la culture Soninké), a, entre autres objectifs « de faire la jonction entre les soninké immigrés qui contribuent grandement au développement local et ceux de leurs pays d’origine. »
Le FISO, c’est aussi « revisiter Ghana, premier empire africain pour contribuer à l’Unité de la Mauritanie. » Monsieur Tandia a remercié le président Mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz « qui a facilité la tenue de ce troisieme festival par ses instructions et sa participation financière. »
La ministre de la culture de la jeunesse et des sports, Fatma Vall Mint Souweina, et la nouvelle présidente de la Communauté urbaine de Nouakchott, Matty Mint Hamady ont également pris la parole.
Aly Soumaré, élu de la Région Île de France, partenaire du FISO 2014 a rendu hommage au président sortant de la CUN, Ahmed Ould Hamza qui a travaillé a l’établissement de ce partenariat. « Je ne doute pas que ça va continuer avec la nouvelle présidente de la CUN. Ma présence ici me procure une double fierté : D’abord je suis élu de la région Île de France ou vivent de nombreux soninké, ensuite je suis moi-même soninké » a ajouté Monsieur Soumaré.
Ousmane Diagana de l’APS (Association pour la promotion de la langue et de la culture Soninké), l’association a l’origine de la naissance du FISO, a noté que cette troisième édition permettra de faire découvrir la langue et la culture Soninké aux autres composantes de la Mauritanie. C’est pour lui « une symbolique pour cette Mauritanie multiculturelle, une belle occasion d’unité nationale. »
Monsieur Diagana a ajouté que le FISO vise à promouvoir et diffuser la langue et la culture Soninké a travers le monde. Et les autorités nationales doivent aider à concrétiser cet objectif car au-delà de l’aspect festif du festival, il y aura pendant quatre jours des conférences, des ateliers…. » Il est même envisagé la création d’une académie de la langue Soninké.
Khalilou Diagana, cridem.org