Une vingtaine de militants alter-mondialistes du réseau "No borders" ont occupé brièvement, vendredi 25 septembre, la sous-préfecture de Calais pour demander "l'arrêt immédiat de la persécution des migrants". Les militants ont été délogés dans le calme par la police une quinzaine de minutes après le début de l'occupation. Ils prônent une "liberté de circulation et la fin des frontières et des contrôles migratoires".
Les "No borders" avaient accroché dans la sous-préfecture des banderoles confectionnées par les migrants avant leur expulsion de la "jungle" du Calaisis. "La jungle est notre maison, ne la détruisez pas", pouvait-on lire en anglais sur l'une d'entre elles.
La "jungle", principal campement de clandestins près de Calais, a été démantelée mardi, en deux heures, malgré la résistance de militants associatifs et les critiques de la gauche qui ont jugé la mesure injuste et inefficace. Un total de 278 étrangers en situation irrégulière, essentiellement des adolescents et jeunes hommes afghans d'ethnie pachtoune, ont été interpellés lors de cette opération.
Vers un fonds européen pour les réfugiés mineurs ?
Par ailleurs, le médiateur de la République Jean-Paul Delevoye a préconisé, vendredi, la création d'un fonds européen pour les réfugiés "afin d'accompagner les Etats dans la protection des mineurs en situation irrégulière dans l'Union européenne". "Je demanderai au ministre [de l'Immigration, Eric Besson] de proposer la création de ce fonds à l'actuelle présidence suédoise de l'UE qui, je crois, est très ouverte aux droits des enfants", a-t-il ajouté, après avoir rencontré des mineurs afghans interpellés lors du démantèlement de la "jungle".
Il a également estimé que la réponse à l'immigration clandestine "doit se faire au niveau européen (...), il faut faire preuve de solidarité européenne".
Le dispositif européen actuellement en vigueur pour les immigrés clandestins prévoit que les migrants doivent demander l'asile dans le pays par lequel ils sont entrés dans l'UE.
(Nouvelobs.com avec AFP)