Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), M. Donald Kaberuka, procèdera le 23 octobre à Paris, aux côtés M. Eric Besson, ministère de l’Immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du développement solidaire, ainsi que du représentant du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA), à la signature de l’accord portant création du Fonds fiduciaire sur les transferts de fonds des migrants. La BAD vient d’initier un projet, avec la France et le FIDA, pour la mobilisation des compétences et des ressources des migrants au service du développement de l’Afrique. Selon un communiqué parvenu à Kanal150, la contribution de la France au lancement de ce fonds avec une dotation initiale de 6 millions d’Euros prend un sens particulier dans le contexte de la crise financière et économique actuelle. Ainsi, indique le document, ce fonds, administré et géré par la BAD, est ouvert à d’autres donateurs -Etats ou institutions. Il a pour ambition de fournir des financements pour l’amélioration des connaissances sur les transferts des fonds des migrants en Afrique, l’appui aux réformes des cadres règlementaires nécessaires à l’amélioration des conditions de transfert. Il vie aussi le développement de produits financiers, l’appui à l’investissement productif et au développement local dans les pays d’origine des migrants. Il faut noter que ce sont les conclusions et les recommandations de l’étude conduite par la BAD et financée par la France, présentées à Paris en janvier 2008, qui ont servi de base au lancement de l’initiative « Migration et développement » de la Banque, ainsi qu’à la création de ce Fonds multilatéral. Cette étude, souligne le texte, a permis d’établir un état des lieux global des flux financiers issus de la diaspora, d’identifier les mécanismes qui gouvernent le marché des transferts de fonds et les déterminants de l’offre et de la demande.
Elle souligne, par ailleurs, l’importance qu’il convient d’accorder à la question des coûts de transfert encore trop élevés et à celle de la diversification des produits financiers et du renforcement de l’infrastructure financière, celle de l’industrie de la micro finance, en particulier.
Auteur: Hamidou Sokomo