En pleine préparation de sa soirée intitulée «La nuit du bazin», qui se tient aujourd’hui (vendredi 03 octobre 2008) au Théâtre national Daniel Sorano, le chanteur Djiby Dramé a jugé opportun de faire un tour dans un salon de massage de la place. Histoire d’être en forme. Dans l’interview qu’il nous a accordée, hier, il revient sur son parcours et ses projets.
Depuis quand faites-vous de la musique ?
Djiby DRAMÉ: La musique est une chose innée chez moi. Je suis issu d ’une famille de griots où déjà mes parents faisaient de la musique. C’est de là que j’ai commencé.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours ?
Djiby DRAMÉ: J’ai un long parcours. Je ne peux pas tout dire. Mais, ce qui est sûr c’est que les gens m’aiment. Ce n’est pas facile d’être aimé par un public. Donc, je ne peux que rendre grâce à Dieu.
En tant que jeune, pourquoi avez-vous opté pour le traditionnel, alors qu’ il y a le rap et le «mbalax» ?
Djiby DRAMÉ: Je suis jeune c’est vrai. Mais on a nos réalités. Je suis né dans une famille traditionnelle qui ne vit que pour la tradition. J’ai le don de la musique. Mes parents font de la musique traditionnelle. Je ne peux que les suivre. Et je compte, sous peu, allier la musique traditionnelle à celle dite moderne.
On ne vous entend plus comme avant. Peut-on savoir pourquoi ?
Djiby DRAMÉ: Oui, c’est vrai que je suis resté un bon moment sans produire quelque chose pour mon public. J’étais toujours en phase promotion de mon premier album. Parce que jusqu’à présent mes fans adorent cet album. En plus de cela, je suis en pleine préparation de mon nouvel album qui sera bientôt sur le marché. Mais, ce qui est sûr c’est que les mélomanes vont apprécier.
Il paraît que c’est dû au fait que vous êtes souvent dans les baptêmes et autres mariages ?
Djiby DRAMÉ: Je suis toujours dans les baptêmes et les mariages et je m’y rendrai à chaque fois que de besoin. Ce n’est pas pour l’argent que je le fais mais parce que je suis les traces de mes parents. Mieux, tant qu’il y a les «Guers» qui seront toujours derrière moi, je les accompagnerai où ils veulent.
Avez-vous, en dehors de la musique, d’autres activités ?
Djiby DRAMÉ: Je ne fais que la musique. Je ne connais que la musique. Je n’ai pas besoin d’une autre activité pour vivre. Je vis très bien avec ma musique.
C’est demain la célébration de «La du Bazin». Est-ce la raison pour laquelle vous venez en séance de massage ?
Djiby DRAMÉ: Non, pas du tout.
Pourquoi donc n’avoir pas mis votre épouse en contribution ?
Djiby DRAMÉ: C’est tout juste qu’elle est loin de moi et non pas parce qu’elle ne peut pas me satisfaire dans ce domaine.
Donc, vous êtes divorcé ?
Djiby DRAMÉ: (Il sursaute avant de répéter) Divorcé ?! Attends que je touche du bois. J’aime bien ma femme. On est toujours ensemble, c’est juste qu’elle est partie travailler. Je me fais masser à cause de mon travail, notamment «La nuit du bazin». Je suis trop angoissé. Ce qui fait que j’ai des boutons sur mon visage. Je suis là pour prendre soin de mon visage. Mais ma femme masse aussi bien que les professionnels. Le massage me permet d’être en forme et de me sentir bien sur scène.
D’où vient le concept «Nuit du bazin» ?
Djiby DRAMÉ: Ça vient du Mali. Actuellement, on est à la 11ème édition. Donc, je me suis dit qu’il fallait la délocaliser au Sénégal où les gens s’habillent très bien. Et c’est ça l’importance de la soirée. Donc, c’est de là que j’ai transposé le concept au Sénégal. Depuis, ça marche très bien pour moi. Dieu merci.
Quelles sont les innovations que vous comptez apporter cette année ?
Djiby DRAMÉ: Si on dit «Nuit du bazin», on parle des boubous traditionnels. Et toutes les populations (sénégalaise et malienne) sont en préparation. Il y aura beaucoup d’innovations, mais je préfère ne pas en dire plus. C’est une cérémonie qui me dépasse.
Combien avez-vous dépensé ?
Djiby DRAMÉ: J’ai beaucoup dépensé pour la réussite de cet événement. Mais, j’ai beaucoup de sponsors. Ce qui diminue les frais car il y en a trop.
Vos projets ?
Djiby DRAMÉ: J’en ai beaucoup, particulièrement la sortie de mon prochain album. Sinon, j’ai des tournées en vue.
Article Par MAME FAMA GUÈYE (STAGIAIRE), L'Observateur