Les groupes ethniques mandingues, peulhs et soninkés du Fouladou, jusqu’à un passé récent, restés réfractaires à toute ouverture, ont accepté, enfin, d’abandonner des pratiques culturelles ancestrales telles que l’excision et les mariages précoces. Des femmes de ces communautés l’ont dit au cours d’une cérémonie officielle dite de déclaration d’abandon de l’excision tenue à Vélingara, au Sud du Sénégal, dimanche dernier.
«Il y a des pratiques que nos ancêtres eux-mêmes, s’ils revenaient à la vie, trouveraient caduques et dépassées.» Les communautés mandingues, peules et soninkés de Vélingara ont dû faire leur ces mots du célèbre écrivain Malien Amadou Hampaté Bâ. 601 communautés villageoises de ces groupes ethniques de ce département de la région de Kolda ont déclaré solennellement et publiquement, dimanche dernier, avoir abandonné des pratiques ancestrales telles que l’excision et les mariages forcés et précoces qu’elles trouvent, désormais, «anachroniques et dangereuses». C’était en présence des autorités administratives de la région et du directeur de cabinet du ministre de la Famille, de la Solidarité nationale, de l’Entreprenariat féminin et de la Micro-finance.