L’essentiel des échanges extérieurs du Mali transite par le Port de Dakar. Mais les désagréments rencontrés risquent de jouer au profit des autres ports concurrents de la sous-région.
La guerre civile qui a déchiré la Côte d’Ivoire au cours des cinq dernières années a entraîné un important transfert d’activités au bénéfice du Sénégal avec, notamment, le détournement du trafic marchandise malien qui transitait auparavant par le port d’Abidjan. Avant la crise, 90% du fret en direction de Bamako transitait par le port ivoirien. Ce volume est devenu, aujourd’hui, quasiment nul.
Les distorsions signalées risquent de pousser les opérateurs maliens à moins emprunter le corridor Dakar-Bamako, et à reporter leur choix sur un autre port de transbordement.
Le Mali, qui n’a pas de débouché direct sur la mer a, depuis lors, le Sénégal comme principal partenaire pour son commerce extérieur chiffré, en 2007, à quelque 1500 milliards de francs CFA (2,29 milliards d’euros).