
Le moment est grave par l’envahissement des toxines dans le vivier de l’apartheid financier mondial, il l’est aussi par la victoire de la démocratie sur l’obscurantisme. Le quatre novembre restera gravé dans les annales de la lutte des peuples pour la liberté, l’égalité et la démocratie au sens noble des termes. Mais en face ce chiffre en sept fois nous mène à l’aube de la souveraineté nationale, à l’indépendance de notre République Islamique, avènement au comble de la frénésie, des espoirs. Mais événement que nous attendions chaque année avec fierté a été terni par cet autre quatre fois sept, cette fois macabre de vingt huit soldats sacrifiés sur l’autel d’un nationalisme enivré. On efface l’homme pour sanctifier le nombre ! Par cet ostracisme, certains, imbus de valeurs tronquées de toute moralité, ont érigé des barricades étanches entre les filles et les fils de cette réalité nationale structurant un même ensemble. Est-on capable de regarder notre vingt huit novembre avec courage, avec les mêmes émotions ?