A Lampedusa on parle de 155 survivants et de 300 morts. Le nombre de morts ne cesse de croître et l’on s’achemine vers les 400 victimes, voire plus au vu du nombre probable d’embarqués en Libye.
Le petit port italien n’en peut plus, ses capacités humaines de solidarité qui n’ont jamais fait défaut de par le passé, sont débordées. Son petit peuple est venu accueillir M. Barroso avec des cris d’indignation et d’exaspération à l’adresse de l’ensemble de la classe politique européenne.
Quant à l’Italie, elle fait le nécessaire pour accompagner dignement les morts jusqu’à leur dernière demeure tout en appelant l’Europe à la rescousse. Elle a décrété une minute de silence sur l’ensemble de son territoire et a projeté une journée de deuil national.

Le Président Hollande promet une loi… M. Barroso vient avec 30 millions d’euros et se dit « choqué » par l’ampleur du désastre. La Ministre italienne de l’intégration Mme Cécile Kyenge Kashefu d’origine congolaise, propose « des couloirs humanitaires ». Mme Giusi Nicolini maire de Lampedusa réclame la suppression pure et simple de la loi sur l’ « interdiction de l’aide à l’immigration clandestine » qui empêche de secourir des clandestins en difficulté même à 550 m du rivage comme ce fut le cas cette fois…