En avril 1989, à Diawara, localité frontalière avec la Mauritanie, située dans la région de Tambacounda (sud-est), des affrontements opposent des bergers mauritaniens à des paysans sénégalais. Le bilan est lourd et, plus tard, a entraîné un lot de morts et de déplacés à Nouakchott et à Dakar. Cet événement tragique a précipité la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et la Mauritanie pendant trois ans. Aujourd’hui, malgré la réconciliation entre les deux pays, les souvenirs restent toujours vivaces.Quand on se pavane dans les rues de cette ville, on a du mal à croire qu’elle fut, le 9 avril 1989, le point de départ du tragique conflit entre le Sénégal et la Mauritanie, le théâtre d’un accrochage entre des bergers peuls mauritaniens et des paysans soninké. Les populations des deux pays habitants des deux côtés des rives du fleuve Sénégal ont renoué le fil du dialogue, leur amitié qui remonte à des siècles. Des villages ont été même créés en face de Diawara, selon le directeur de l’école Diawara 1.
Revenir sur les évènements est un exercice douloureux. Tout est parti d’une île, communément appelée « Doundé hooré », située entre Diawara et le village Moudéry (Sénégal). « Nous étions au troisième jour du mois de ramadan, cette année-là. C’était une journée difficile et inoubliable », déclare Boubacar Sidy Sakho, directeur de l’école de Diawara 1, habitant de Diawara, un des témoins privilégiés du déclenchement du conflit.
Revenir sur les évènements est un exercice douloureux. Tout est parti d’une île, communément appelée « Doundé hooré », située entre Diawara et le village Moudéry (Sénégal). « Nous étions au troisième jour du mois de ramadan, cette année-là. C’était une journée difficile et inoubliable », déclare Boubacar Sidy Sakho, directeur de l’école de Diawara 1, habitant de Diawara, un des témoins privilégiés du déclenchement du conflit.
« Quand le fleuve se retire, les paysans y cultivaient pendant la période de décrue. Les Mauritaniens pensaient que cette île leur appartenait, et les Sénégalais également, car les habitants de Diawara et Moudéry l’ont toujours exploité », rappelle-t-il. En saison sèche, les Mauritaniens venaient à pied, alors que les habitants de Diawara et/ou de Moudéry traversaient le fleuve Sénégal pour se rendre sur l’île. Pour M. Sakho, cette île fut un bien des populations de Diawara.Un jour, poursuit-il, « des bergers peuls mauritaniens sont venus paître leur bétail sur l’île, une bagarre éclata entre eux et les gens de Diawara. Ces derniers ont hypothéqué les moutons et les ont gardés dans une maison à Diawara, exigeant une réparation en contrepartie de la libération des bêtes ». La suite, tout le monde la connait. Après plus de deux décennies de conflit, les stigmates sont encore profonds et d’un côté comme de l’autre, on fait des efforts pour effacer les séquelles de plusieurs années de conflit.
Du côté des femmes, le conflit est une histoire ancienne dont elles ne veulent ni parler encore moins se souvenir. « Plus jamais ça », disent-elle en chœur, histoire de montrer que ce conflit doit être définitivement effacé des mémoires. « Au début, la paix retrouvée était fragile, mais elle a été consolidée progressivement en inspirant confiance aux hommes et aux femmes des deux côtés des rives du fleuve Sénégal qui se sont attelés à renouer le fil du dialogue, de leur amitié qui remonte à des siècles. Les populations des deux pays ont repris leurs activités et maintenant on sent que ce conflit est derrière nous», soutient Sakho Dramane.Aujourd’hui, reconnait le directeur de l’école Diawara 1, la situation est devenu beaucoup plus calme. « Des villages ont été même créés en face de Diawara », indique le directeur de l’école Diawara 1. Cependant, le souhait des habitants de Diawara et environs, c’est de retrouver leurs terres fertiles de leur côté de la rive. « En 1989, il y avait au moins cinq villages de l’autre côté habitaient uniquement par des ressortissants de Diawara », se souvient-il. Selon lui, la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie est à la berge grâce à l’internationalisation du fleuve Sénégal du fait de l’organisation des États riverains du Sénégal (OERS), devenue l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Reportage de Samba Oumar FALL, Souleymane Diam SY (textes), Lesoleil.sn
Du côté des femmes, le conflit est une histoire ancienne dont elles ne veulent ni parler encore moins se souvenir. « Plus jamais ça », disent-elle en chœur, histoire de montrer que ce conflit doit être définitivement effacé des mémoires. « Au début, la paix retrouvée était fragile, mais elle a été consolidée progressivement en inspirant confiance aux hommes et aux femmes des deux côtés des rives du fleuve Sénégal qui se sont attelés à renouer le fil du dialogue, de leur amitié qui remonte à des siècles. Les populations des deux pays ont repris leurs activités et maintenant on sent que ce conflit est derrière nous», soutient Sakho Dramane.Aujourd’hui, reconnait le directeur de l’école Diawara 1, la situation est devenu beaucoup plus calme. « Des villages ont été même créés en face de Diawara », indique le directeur de l’école Diawara 1. Cependant, le souhait des habitants de Diawara et environs, c’est de retrouver leurs terres fertiles de leur côté de la rive. « En 1989, il y avait au moins cinq villages de l’autre côté habitaient uniquement par des ressortissants de Diawara », se souvient-il. Selon lui, la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie est à la berge grâce à l’internationalisation du fleuve Sénégal du fait de l’organisation des États riverains du Sénégal (OERS), devenue l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Reportage de Samba Oumar FALL, Souleymane Diam SY (textes), Lesoleil.sn