En cette vingtième année de la commémoration de la chute de l'ex-dictateur malien, Moussa Traoré, jeuneafrique.com a puisé dans les archives de J.A. pour vous faire revivre les dernieres heures du général-président. À travers un reportage, publié dans le n° 1580 du 10 au 16 avril et signé par Mariam C. Diallo, envoyée spéciale à Bamako.
Le chef de l'État malien Moussa Traoré se croyait indéracinable [voir le récit de son règne par Sennen Andriamirado, ici]. Jusqu'au dernier moment et par tous les moyens, il a cherché à s'accrocher à son pouvoir et à contenir la colère de ses concitoyens. En vain. Récit des ultimes moments d'un général-président délogé de son palais et mis aux arrêts.
Bamako, la capitale malienne, est devenu un véritable enfer depuis le 18 mars. Retranché à l'intérieur de son palais, Moussa Traoré, encore chef de l'État, est indifférent à tout ce qui se passe à l'extérieur. Mathieu Tiona Koné, son conseiller en communication, en déplacement à Sikasso, est inquiet de la montée subite du mécontentement qui prévaut dans cette ville.
Une pensée pieuse pour la mémoire de notre regretté père El hadji Sidi Bouna Wagué (1938-2006)
Il y a exactement de cela cinq ans jour pour jour que celui que nous appelions et appelons toujours en soninké npaaba Sidi, c’est-à-dire mon père Sidi, rendait l’âme à la suite d’une très courte maladie. Il était connu sous le nom de Sidi Bouna Wagué ou Sidi Heinda Wagué. Né en 1938, il était le benjamin de Ousmane Mahamadou Dieynaba Wagué dit Bouna Tambo et de Heinda Oumou Baba Tandia. Il s’est éteint un mois et trois jours après son retour du pèlerinage des lieux de Saint de l’Islam, la Mecque. C’était le vendredi 17 mars 2006 à 22h30 à Abidjan où il résidait officiellement depuis une trentaine d’années. Il a été inhumé une semaine plus tard, c’est-à-dire le vendredi 24 mars 2006, à Kaédi, une ville qui l’avait vu naître et grandir et à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux.
Le prénom de notre regretté père El hadji Sidi Bouna Wagué a une histoire qui mérite, pour l’historien que je suis, un petit développement. En effet, il portait le prénom de Chérif Sidi Mohamed Al Akhdar, l’émissaire de Tlemcen qui avait séjourné à Kaédi, chez l’érudit Fodyé Abdallâhi Amara Diagana, dans la fourchette chronologique qui va de 1900 à 1906. Au moment de l’arrivée de Chérif Sidi Mohamed Al Akhdar à Kaédi, le jeune Bouna Tambo, le futur père de Sidi Bouna, était un brillant étudiant (taalibe) de Fodyé Abdallâhi Amara Diagana, qui plaça en lui une grande confiance grâce à sa rectitude morale, sa bonne repartie, sa grande piété, sa capacité de mémorisation, son intelligence vive et son courage mesuré et juste.
M. Malal CAMARA, l'inspecteur de vie sociale désamorce la " bombe sociale " de Diawara
La commune de Diawara a vécu un début de semaine très agité. Un bref rappel des faits. L'APE ( Association des parents d'Eleves ) et le COREDIA ( Comité de Rénovation de DIAWARA ) avaient rélévé une malversation financière de 15838000 FCFA orchestrée par le principal du collège Monsieur Moussa Ciré BALDE avec la complicité du surveillant Cheikhna DIAGANA et le professeur de Mathématiques Mamadou SOW. Un détournement de fonds sans précédent que les populations Diawaroises voulaient à tout prix élucider, quitte à bloquer les locaux de l'établissement. Ils avaient également demandé le départ immédiat des bandits au col blanc. Des élèves, manipulés par les professeurs et le principal se sont laissés aller à une véritable intifada en saccageant les locaux du COREDIA, bailleur de fonds de la commune. Les parents réussirent néanmoins à calmer les élèves en mettant en lumière la concussion du chef de leur établissement. La ville de Diawara était une véritable poudrière. Les autorités administratives du département de Bakel avaient toutes fait le déplacement le Lundi 21/03/2011 pour s'encquerir du scandale qui couvait dans cette commune phare du département. Après avoir réussi à calmer les esprits le Lundi, ils ont dépêché le 24/03/2011 une importante délégation composée de l'inspecteur de vie sociale Malal CAMARA, Monsieur Cheikh GAYE, représentant de l'inspection départementale de Bakel et Aliou SALL, Secrétaire Général de la fédération des parents d'Elèves du département de Bakel entre autres. Leur mission s'inscrivait dans le désamorcement de la " bombe sociale " du collège de DIAWARA.
Cette délégation était surtout là pour rétablir le dialogue et jouer la médiation entre les différentes parties : Le principal, le corps professoral, les élèves, les associations APE-COREDIA. Tour à tour, les différentes parties ont toutes été entendues. Malgré sa mission de médiateur, l'Inspecteur de vie Sociale n'a pas manqué de rappeler les règles de la bonne gouvernance et de gestion des finances publiques. Il a également rappelé le rôle du Conseil de Gestion. Le Ministre de l'éducation a publié une circulaire pour rappeler aux chefs d'établissement, l'obligation de mettre en place un Comité de Gestion d'Etablissement conformément aux dispositions du décret 2000-337. Ensuit, il revient au CGE de déterminer le montant des frais d'inscription en tenant compte des réalités socio-économiques.
A Diawara, une association démigrés annonce une politique de construction
Le Comité pour la rénovation de la ville de Diawara (COREDIA), une association née de l’initiative de ressortissants de la commune résidant à l’étranger, met en œuvre une politique de construction dans cette ville érigée depuis 2002 en commune, a indiqué son président Souaïbou Koïta. Faisant partie de la section de Paris, M. Koïta a souligné que sa structure qui œuvre pour le développement de la localité a préconisé de conscientiser les parents émigrés résidant en France, afin de mettre en place une politique de construction à Diawara. Cela s’est traduit, sur le terrain, par des réalisations dans différents domaines. Située sur la rive gauche du fleuve Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie et non loin du Mali, cette localité relevant du département de Bakel (Tambacounda, est), est habitée pour la plupart par des Soninkés qui comptent une importante diaspora à l’étranger, notamment en Europe et aux Etats-Unis
L’idée de construire un collège provisoire en 1998, en attendant que l’Etat mette des locaux définitifs à la disposition de la commune, est née de cette orientation de l’association. ‘’En 2000, la population, par le biais du COREDIA, a investi plus de 16 millions de francs pour la construction de ce collège’’, a ajouté M. Koïta, en marge d’un sit-in destiné à dénoncer "la mauvaise gestion" de ce collège. La structure créée en 1969 par des ressortissants de Diawara en France, a aussi à son bilan, la construction d’une école de trois salles de classes, en 2008-2009 pour un montant de 17 millions de francs CFA. Les locaux du bureau de Poste de Diawara sont aussi l’œuvre de cette association.
Scandale : Le principal du collège de Diawara, Moussa Ciré BALDE détourne 15838000 FCFA
Moussa Ciré BALDE, un nom qui défraie actuellement la chronique dans la riche commune de Diawara. Principal du collège de la dite ville, Monsieur BALDE ternit de manière scandaleuse et triste le noble métier d'enseignant et de responsable de structure éducative. Ce natif de KOLDA est traqué depuis quelques jours par les parents d'élèves de DIAWARA pour avoir volatilisé une importante somme d'argent, manne financière émanant des frais d'inscription des élèves et autres cotisations scolaires.
Le pot aux roses a été découvert lors de l'Assemblée Générale des parents d'élèves en présence des représentants de l'association COREDIA. Longtemps décriée, la gestion financière chaotique de Monsieur BALDE s'est révélée récemment par un détournement de 15.838.000 F CFA. Un trou financier immense qui hypothèque complètement l'avenir du collège de DIAWARA. Chose inacceptable et scandaleuse que les parents d'élèves, à moins d'être des irresponsables à leur tour, ne peuvent cautionner.
Hier, à l'issue de leur rencontre, ils avaient décidé un certain nombre de mesures à commencer par le blocage du collège le Mercredi 23/03/20011 afin d'élucider complètement cette escroquerie sans nom. Sentant le roussi et la tournure défavorable des choses, le principal s'adonna à une tentative de manipulation et de corruption du corps professoral visant à ternir l'image des parents d'élèves. Hier matin, certains professeurs, convaincus par Monsieur BALDE, ont monté la tête à une grande partie des collégiens contre leurs propres parents en les faisant passer pour des assaillants, des matamores...