
SENEGAL : Macky SAll, la surprise du scrutin du 26 Février.

" Chacun, Quelqu'un, Quiconque et Personne. Un travail important devait être fait, et on avait demandé à Chacun de s'en occuper. Chacun était assuré que Quelqu'un allait le faire. Quiconque aurait pu s'en occuper, mais Personne ne l'a fait. Quelqu'un s'est emporté parce qu'il considérait que ce travail était la responsabilité de Chacun. Chacun croyait que Quiconque pouvait le faire, mais Personne ne s'était rendu compte que Chacun ne le ferait pas. À la fin, Chacun blâmait Quelqu'un du fait que Personne n'avait fait ce que Quiconque aurait dû faire..." Voilà en quoi se résume notre quotidien.
Dans nos sociétés, la passivité constitue un de nos principaux défauts. Il est plus fréquent de se retrouver seul ou en un nombre très infime quand on défend des causes communes. Cet amer constat est valable dans plusieurs domaines. Que l'on abat un travail immense pour sortir des ténèbres une culture ou une population ou que l'on mette son âme au service d'une révolution, on a de fortes chances de se retrouver seul. Combien de fois avons nous entendu ce genre de mots selon sa langue maternelle : Soninké : Allah Gandi Xa dema ( Que Dieu vous aide ! ) , Wolof " Yallah Na len Yallah Diapalé " ( Que Dieu vous assiste ), Peul " Yo Allah oilou mène "...
RETIREZ VOTRE CANDIDATURE M. LE PRESIDENT.
POINT DE VUE
(Par Yaya SY Anthropologue)
A n’en point douter, notre pays traverse une période critique de son histoire. C’est pourquoi il m’incombe, comme il incombe à chaque Sénégalais et à chaque Sénégalaise de prendre position en donnant son point de vue sans peur, sans haine, sans esprit partisan et en toute sérénité. Mais prendre position par rapport à quoi ?
Ce qui est en jeu, c’est notre volonté de vivre ensemble dans la paix, la justice, le progrès, l’épanouissement culturel et humain dans un environnement protégé.
Il est vrai que le département de Bakel d’où je suis originaire est hors du jeu national des politiciens « professionnels » tant au niveau national que local depuis maintenant 52 ans, mais c’est une raison supplémentaire pour que ses populations s’investissent dans ce combat pour le respect des institutions et leur traduction dans l’ensemble du territoire national en termes de liberté, de justice, d’égalité et de dignité pour tous. C’est pourquoi ce message est fermement ancré à l’échelle nationale et africaine.
Cette crise d’interprétation de la constitution à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés, est en réalité une crise de « déficit démocratique » qui risque de saper les bases fragiles de nos institutions.
Cependant si la crise est inévitable dans l’évolution de toute chose dans la nature et de toute société, elle débouche immanquablement sur un état qualitatif différent, disons pour simplifier selon les catégories de l’entendement humain, un état «meilleur» ou « détérioré ».
Œuvrons donc tous afin que cette crise que connaît notre pays soit maîtrisée et que nous nous en tirions avec le minimum de dégâts pour la construction de notre avenir commun de peuple et de Nation. Tel est l’objectif visé ici.