"Ne me tuez pas!": ce sont les premiers mots qu`a prononcés, selon un témoin, l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo quand ses tombeurs sont venus le chercher lundi à sa résidence d`Abidjan, humiliant épilogue d`une décennie de règne mouvementé.
"Il y avait des mines un peu partout dans la cour" de l`imposante demeure, raconte à l`AFP un élément des Forces républicaines (FRCI) de son rival Alassane Ouattara.
M. Gbagbo s`y était retranché depuis une semaine devant l`offensive des FRCI, appuyées par des frappes aériennes de la France et de l`ONU.
"Nous avons des éléments qui ont été blessés, qui ont marché sur les mines qui étaient installées dans la cour", poursuit le combattant.
"On a jeté des gaz lacrymogènes dans la maison et puis le commandant Vetcho (l`un des chefs militaires FRCI) est rentré".
"Quand il s`est retrouvé face à Gbagbo, devant son bureau, la première phrase que Gbagbo a dite, c`est: +ne me tuez pas+", affirme-t-il