Le pont de Guidimpalé est le trait d’union entre ce quartier de Bakel, qui abrite une école élémentaire, un préscolaire, un collège, et le reste de la ville. L’infrastructure, construite vers les années 1900, a besoin d’être réfectionnée pour éviter une catastrophe. Mais, les autorités traînent les pieds pour parer à toute éventualité.
En cet après-midi de samedi, le soleil fait l’effort de darder ses rayons sous un ciel nuageux. La ville de Bakel est plongée dans son quotidien tourmenté par les pluies diluviennes qui s’abattent sur cette zone sans répit. Et les conséquences sont incalculables. Par exemple, la route menant de la mythique place de l’indépendance à Guidimpalé, un quartier de la ville, est impraticable à cause de l’état de dégradation du goudron. Ce quartier, jadis occupé par les commerçants du temps des colons, est séparé du reste de la ville par un pont qui date des années 1900 : une éternité.
Aujourd’hui, il est sur le point de s’écrouler sous le poids de l’âge. Sorti de son lit, le fleuve a déversé son eau sur cette infrastructure qui fait partie du «patrimoine» de Bakel. Les deux murs presqu’en lambeaux, qui ceinturent le point de passage des passants en partance pour les villages tels que Kounghany, Golmy, Yaféra, Aroundou, Ballou, montrent l’imminence du danger. Construite avec des pierres et du béton, une partie du pont a déjà cédé sous les eaux. Malgré l’état désastreux du pont, la Sde a accroché un tuyau qui transporte plusieurs mètres cubes d’eau vers Guidimpalé.