Le pont de Guidimpalé est le trait d’union entre ce quartier de Bakel, qui abrite une école élémentaire, un préscolaire, un collège, et le reste de la ville. L’infrastructure, construite vers les années 1900, a besoin d’être réfectionnée pour éviter une catastrophe. Mais, les autorités traînent les pieds pour parer à toute éventualité.
En cet après-midi de samedi, le soleil fait l’effort de darder ses rayons sous un ciel nuageux. La ville de Bakel est plongée dans son quotidien tourmenté par les pluies diluviennes qui s’abattent sur cette zone sans répit. Et les conséquences sont incalculables. Par exemple, la route menant de la mythique place de l’indépendance à Guidimpalé, un quartier de la ville, est impraticable à cause de l’état de dégradation du goudron. Ce quartier, jadis occupé par les commerçants du temps des colons, est séparé du reste de la ville par un pont qui date des années 1900 : une éternité.
Aujourd’hui, il est sur le point de s’écrouler sous le poids de l’âge. Sorti de son lit, le fleuve a déversé son eau sur cette infrastructure qui fait partie du «patrimoine» de Bakel. Les deux murs presqu’en lambeaux, qui ceinturent le point de passage des passants en partance pour les villages tels que Kounghany, Golmy, Yaféra, Aroundou, Ballou, montrent l’imminence du danger. Construite avec des pierres et du béton, une partie du pont a déjà cédé sous les eaux. Malgré l’état désastreux du pont, la Sde a accroché un tuyau qui transporte plusieurs mètres cubes d’eau vers Guidimpalé.
En cette période de vacances, le taux de fréquentation de la route est élevé en attendant la rentrée des classes. Car des milliers d’élèves, qui fréquentent l’école élémentaire Ibrahima Malaal Diama Bathily, construite en 1902, l’école maternelle Elisabeth Ndiaye et un collège, seront contraints d’enjamber ce tronçon chaque jour au péril de leur vie. A quelques semaines de la rentrée des classes, les parents d’élèves s’inquiètent du danger que constitue cet axe qui est le point de raccourci pour rallier Guidimpalé. D’après nos sources, des tentatives de réhabilitation de l’infrastructure ont été menées du temps du maire Sory Bâ, originaire du quartier. Le maire Bâ a cédé son fauteuil à Aminata Diallo, remplacée aujourd’hui par Ibrahima Baba Sall, actuel maire. Mais jusque-là , les Bakélois attendent avec impatience, le début des travaux. Le lifting est urgent.
Mamadou Sakine, Stagiaire, Source: Le Quotidien