"Plus l'espérance est grande, plus la déception sera violente", disait un penseur américain. Si la politique a rendu des villes vivables et enviables, elle a fait de Bakel une ville agonisante, voire morte, tant l'état actuel du département est catastrophique. En 50 ans d'indépendance du Sénégal, les seules retombées politiques tournent autour du bitumage des tronçons des routes nationales et des diverses réalisations hydrauliques, fruits de la coopération Sénégalo-asiatique. Que serions nous devenus, si cette générosité nipponne et taïwanaise n'était pas tombée sur nous comme une pluie divine ? On a connu depuis belle lurette les affres de la SENELEC, de la SONEES (devenue aujourd'hui SDE), de la politique politicienne, de la carte d'électeur contre un billet de 10.000 FCFA ... Pendant que le "Sénégal" bénéficiait de réalisations concrètes et bénéfiques, nos politiciens, eux, venaient miroiter du Franc CFA, des sacs de riz et d'autres cadeaux aussi futiles les uns que les autres. Personne ne me condamnera si je clame haut et fort mon dégoût envers nos hommes politiques. D'Abdou N'diaye à Aminata Diallo sans oublier « Sora Diatta » en la personne de Cheikh Adoul khadre Cissokho et le professeur Abdoulaye Bathily, rien de concret n'a vu le jour dans le département de Bakel. Qu'en est t-il de l’apport de nos soit disant cadres ? Ceux même qui devaient nous extirper des griffes de ces hommes politiques véreux. " Nada ! Touss ! Xari baane ! ". Etant minot, j’ai dansé, rigolé et couru des heures derrière les voitures des politiciens, mais grande est toujours ma tristesse à chaque fois que les souvenirs ressurgissent. En faisant un clin œil au socialiste Arnaud Montebourg, je dirai : " Bakel n'a qu'un seul défaut, c'est son compagnon politique ". Ce compagnon politique qui s'est toujours distingué par ses ambitions personnelles et par son incompétence. Quiconque connaît le cursus du fils du grand vétérinaire Feu Vieux Bambo Cissokho sait qu'il aurait pu vivre paisiblement de son métier d'ingénieur agronome. Cheikh avait de la matière. Un ingénieur agronome, malgré les conjonctures moroses du Sénégal, aurait gagné très bien sa vie. Ce qui devait être notre plus grand succès s'est révélé être notre plus grand flop. Si l'on faisait un sondage pour élire " le plus mauvais politicien Bakélois de tous les temps ", Cheikh Abdoul Khadre Cissokho aurait gagné sans aucune contestation. Il aurait gagné le "bidon d'or" de la politique.