Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses nouvelles responsabilités.
[Dossier] Interview du nouveau Directeur Général de la radio JIIDA FM
Nous lui souhaitons beaucoup de réussite dans ses nouvelles responsabilités.
En 2005, le Comité de Santé de Diawara a sollicité le COREDIA pour l’achat de matériels médicaux (échographe et un ensemble de cabinet dentaire) pour le dispensaire de Diawara. La proposition fut bien accueillie par les ressortissants de Diawara en France. Lors de l’Assemblée Générale, trois commissions de réflexion (Diawara, Dakar, Paris) ont été mises en place pour à la réalisation du projet. Des contacts ont été pris avec la Société d’Equipement des Matériels Médicaux (SODEMED) basée à Dakar. Quelques mois plus tard, en 2006, les appareils ont été achetés, financés totalement par les immigrés et ce montant s’élève à 24.392 € (16.000.000 F CFA). Équiper le dispensaire était devenu un souci croissant pour la population. Cela a amélioré le quotidien d’hommes et femmes, ces dernières, en état de grossesse, étaient obligées de faire une vingtaine de kilomètres pour se rendre à Bakel pour les consultations trimestriels afin de s’assurer de l’état de santé du bébé, en effectuant une échographie, les routes étant dans un état catastrophique, cela provoquait souvent des fausses couches et bien d’autres problèmes liés à ces conditions difficiles de transport. Suite à ces équipements, la sage-femme en poste à Diawara, a suivi une formation de plusieurs mois pour les manipulations échographiques ; elle participe également à de nombreux autres séminaires dans ce cadre. Pour les soins dentaires, une convention fut signée entre le Comité de santé de Diawara et les deux dentistes au Centre de santé principal de Bakel, pour assurer des consultations et des soins dentaires trois fois par semaine à Diawara. Notre Sage Femme en Poste à Diawara a une Formation d’Echographiste et elle gère cet appareil avec beaucoup de sérieux et de détermination. L’appareil dentaire est géré par les deux dentistes en Poste à Bakel et assurent une permanence de 2 jours par semaine en Stomatologie et sont rémunérés par Diawara.
Les Maliens sont très fiers de parler le Bambara. Moins de 10% de la population maîtrise bien le français, considéré comme la langue du colonisateur. Pourtant, les termes français fleurissent dans les langues locales. Explications du linguiste Denis Douyon.
«Toutes les enquêtes montrent que le Mali est le pays le moins francophone de l’Afrique de l’Ouest», explique le linguiste malien Denis Douyon, qui fait des études sur le français en Afrique et particulièrement au Mali depuis 1998. Il cite comme exemple le marché de Bamako (la capitale malienne), «où on ne peut rien acheter en français». Ce professeur de l’Ecole normale supérieure et de l’Université de Bamako estime que moins de 10% de la population malienne maîtrise bien le français, la langue réservée aux élites intellectuelles. Le français est pourtant la seule langue officielle du Mali, mais elle s’est imposée avec beaucoup de violence, constate Denis Douyon.
Une forte résistance
Selon le linguiste et spécialiste en tradition orale, ceci est lié à l’histoire coloniale. Les rois bambaras ont opposé une forte résistance et n’ont pas admis la domination française. A ce jour, la ville de Ségou (ancienne capitale du royaume bambara) constitue la limite géographique du français au Mali. Les peuples du Nord (zone sahélienne à faible densité de population) parlent mieux le français que ceux du Sud. Le bambara est parlé par plus de trois quarts des Maliens, qui maîtrisent souvent plusieurs langues nationales: bambara, bobo, bozo, dogon, peul, soninké, songhay, sénoufo-minianka, tamasheq, arabe ou khassonké.