D’ici peu, n’entrera pas qui veut au Sénégal. Car, le gouvernement sénégalais va appliquer incessamment une politique de réciprocité à tous les pays qui exigent de ses ressortissants un visa. Pour le chef de la diplomatie sénégalaise, Me Madické Niang, cette politique reste motivée par l’application d’une règle diplomatique. Mais aussi et surtout par le souci du Sénégal de tirer profit de cette « niche importante » que constituent les visas.
Le visa sera bientôt indispensable à tous les étrangers qui souhaiteraient séjourner au Sénégal. Une mesure que le gouvernement entend prendre pour appliquer « la réciprocité » à tous les autres pays qui exigent des Sénégalais un visa. L’annonce a été faite, hier, par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, à l’occasion d’une conférence de presse. Selon le chef de la diplomatie sénégalaise, cela répond à deux raisons principales. L’une est relative à une règle purement diplomatique. « En matière diplomatique, a expliqué Me Madické Niang, chaque fois qu’un pays vous réserve tel traitement, vous avez la possibilité de lui appliquer la réciprocité. Nous sommes partis d’abord de cela. En disant que vous exigez que les Sénégalais aient un visa avant d’entrer chez vous, c’est très normal que vos nationaux aient également un visa avant de fouler le sol sénégalais ». La seconde motivation à cette politique de la réciprocité est liée au souhait du Sénégal de bénéficier des « ressources importantes » que génère l’application des visas. D’ailleurs, a souligné Me Niang, « beaucoup de représentations diplomatiques au niveau de Dakar ont tiré des ressources importantes » grâce à ces visas. « Si des pays nantis ne tournent pas le dos à ces visas, pourquoi le Sénégal le ferait-il ?» s’interroge Me Niang qui n’a guère avancé de date pour l’application de cette politique.
Le visa sera bientôt indispensable à tous les étrangers qui souhaiteraient séjourner au Sénégal. Une mesure que le gouvernement entend prendre pour appliquer « la réciprocité » à tous les autres pays qui exigent des Sénégalais un visa. L’annonce a été faite, hier, par le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, à l’occasion d’une conférence de presse. Selon le chef de la diplomatie sénégalaise, cela répond à deux raisons principales. L’une est relative à une règle purement diplomatique. « En matière diplomatique, a expliqué Me Madické Niang, chaque fois qu’un pays vous réserve tel traitement, vous avez la possibilité de lui appliquer la réciprocité. Nous sommes partis d’abord de cela. En disant que vous exigez que les Sénégalais aient un visa avant d’entrer chez vous, c’est très normal que vos nationaux aient également un visa avant de fouler le sol sénégalais ». La seconde motivation à cette politique de la réciprocité est liée au souhait du Sénégal de bénéficier des « ressources importantes » que génère l’application des visas. D’ailleurs, a souligné Me Niang, « beaucoup de représentations diplomatiques au niveau de Dakar ont tiré des ressources importantes » grâce à ces visas. « Si des pays nantis ne tournent pas le dos à ces visas, pourquoi le Sénégal le ferait-il ?» s’interroge Me Niang qui n’a guère avancé de date pour l’application de cette politique.
«Nous avons donné au passeport diplomatique toute sa dignité»
Par rapport aux craintes pour le tourisme sénégalais, avec la mise en œuvre de cette mesure, il estime que l’application de cette politique ne peut, en aucun cas, influer sur la venue des touristes. Car, selon lui, le touriste débourse au minimum 3.000 euros au cours de son séjour au Sénégal, à travers l’hébergement et d’autres frais afférents. Et un visa, qui serait évalué entre 100 et 150 euros, ne peut, selon lui, « en aucun cas décourager le touriste », a-t-il précisé. Répondant à une question relative à la distribution « en masse » des passeports diplomatiques, le chef de la diplomatie sénégalaise a révélé que depuis qu’il est à la tête du département, les choses ont évalué. Pour lui, en dehors des dérogations qui viennent du chef de l’Etat, le seul à qui « la loi permet de donner le passeport diplomatique à qui il veut », des mesures restrictives ont été prises quant à la délivrance. « Nous avons donné à ce passeport toute son importance et toute la dignité qui devrait lui être accordée. Beaucoup de pays trouvent que le passeport diplomatique est géré de manière très restrictive au Sénégal », a souligné le ministre. Toujours par rapport à ces passeports diplomatiques, Madické Niang informe que le Sénégal a réussi à avoir des dispenses de visa dans 6 à 7 pays de l’espace Schengen dont la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et bientôt l’Italie.
Réagissant à ce qu’il considère comme « un mouvement d’humeur » des chauffeurs et transporteurs sénégalais qui ont décidé de contourner le territoire gambien pour se rendre dans le sud du pays, Madické Niang précise que le gouvernement sénégalais n’est en rien impliqué dans cette situation. Le ministre prêche plutôt l’apaisement. « Des liens exemplaires caractérisent les deux pays. La Gambie et le Sénégal forment un même peuple », a-t-il indiqué. Par rapport à la lancinante question du pont à ériger sur le territoire gambien, le chef de la diplomatie réaffirme « le droit de passage » des Sénégalais sur le sol gambien. Sans avancer de date, il rassure sur l’érection de cette infrastructure : « Le pont sera réalisé sur le territoire gambien ». « Seulement, si la question de la gestion du pont sera laissée à la partie gambienne, le titre de propriété n’est pas encore tranchée par les deux parties ». Toutefois, Me Niang estime que l’érection de ce pont est en bonne voie, car les études sont terminées. « Le pont est une question vitale pour la Gambie et une nécessité pour le Sénégal », a souligné M. Niang. Intervenant sur la crise libyenne, Me Madické Niang estime que le Sénégal n’a pas une « position individuelle » à faire prévaloir. Mais se réfère plutôt à la position de l’Union africaine (Ua) qui demande l’arrêt des combats, l’ouverture des négociations, etc. « Jusque-là, aucun camp n’a réussi à prendre le dessus, parce que nous sommes dans l’enlisement le plus parfait », estime le chef de la diplomatie sénégalaise.
Maguette NDONG
Par rapport aux craintes pour le tourisme sénégalais, avec la mise en œuvre de cette mesure, il estime que l’application de cette politique ne peut, en aucun cas, influer sur la venue des touristes. Car, selon lui, le touriste débourse au minimum 3.000 euros au cours de son séjour au Sénégal, à travers l’hébergement et d’autres frais afférents. Et un visa, qui serait évalué entre 100 et 150 euros, ne peut, selon lui, « en aucun cas décourager le touriste », a-t-il précisé. Répondant à une question relative à la distribution « en masse » des passeports diplomatiques, le chef de la diplomatie sénégalaise a révélé que depuis qu’il est à la tête du département, les choses ont évalué. Pour lui, en dehors des dérogations qui viennent du chef de l’Etat, le seul à qui « la loi permet de donner le passeport diplomatique à qui il veut », des mesures restrictives ont été prises quant à la délivrance. « Nous avons donné à ce passeport toute son importance et toute la dignité qui devrait lui être accordée. Beaucoup de pays trouvent que le passeport diplomatique est géré de manière très restrictive au Sénégal », a souligné le ministre. Toujours par rapport à ces passeports diplomatiques, Madické Niang informe que le Sénégal a réussi à avoir des dispenses de visa dans 6 à 7 pays de l’espace Schengen dont la France, l’Allemagne, le Portugal, l’Espagne et bientôt l’Italie.
Réagissant à ce qu’il considère comme « un mouvement d’humeur » des chauffeurs et transporteurs sénégalais qui ont décidé de contourner le territoire gambien pour se rendre dans le sud du pays, Madické Niang précise que le gouvernement sénégalais n’est en rien impliqué dans cette situation. Le ministre prêche plutôt l’apaisement. « Des liens exemplaires caractérisent les deux pays. La Gambie et le Sénégal forment un même peuple », a-t-il indiqué. Par rapport à la lancinante question du pont à ériger sur le territoire gambien, le chef de la diplomatie réaffirme « le droit de passage » des Sénégalais sur le sol gambien. Sans avancer de date, il rassure sur l’érection de cette infrastructure : « Le pont sera réalisé sur le territoire gambien ». « Seulement, si la question de la gestion du pont sera laissée à la partie gambienne, le titre de propriété n’est pas encore tranchée par les deux parties ». Toutefois, Me Niang estime que l’érection de ce pont est en bonne voie, car les études sont terminées. « Le pont est une question vitale pour la Gambie et une nécessité pour le Sénégal », a souligné M. Niang. Intervenant sur la crise libyenne, Me Madické Niang estime que le Sénégal n’a pas une « position individuelle » à faire prévaloir. Mais se réfère plutôt à la position de l’Union africaine (Ua) qui demande l’arrêt des combats, l’ouverture des négociations, etc. « Jusque-là, aucun camp n’a réussi à prendre le dessus, parce que nous sommes dans l’enlisement le plus parfait », estime le chef de la diplomatie sénégalaise.
Maguette NDONG