Neqinden da senbu xaja. Kisiyen bekkun sahi. L’oppression a dissout les énergies.
Haadama sondonjoxi, jaanen do guma n xiitu. Les voies de la liberté obstruées.
La Mauritanie, c’est une histoire de fous, de « politiques », d’ « intellectuels » piégés par leur propre cynisme, un larbinisme perfectionné. Ce navire ivre entre océan et désert, drogué par la compromission, l’impunité, la corruption et l’hypocrisie enjolivée au gré des alliances et contre alliances pour barrer simplement le chemin à l’autre et avoir une part de gâteau plus importante. Du réflexe républicain en est il réellement ? C’est ce jeu perfide et dangereux que l’opposition tout comme la « majorité » ont élu comme sport favori avant, pendant et après l’élection du PRESIDENT SIDI OULD CHEIKH ABDALLAH. Ce sont ces égoïsmes liés certainement à un environnement socioculturel attardé par l’atavisme qui nous font plonger la tête la première dans les abysses de l’Etat tronqué de sa substance.
Le président Sidi est gardé au frais pour avoir osé prendre par inadvertance peut être une décision. La réaction est contraire à la civilisation démocratique, mais c’était prévisible, nous l’avions dit moult fois que toutes les alliances au sommet, sont toutes fragiles, …. ! L’édifice a été édifié comme Sidi avait été briefé dans le secret des dieux, Mais quoiqu’il en soit, la démocratie est orpheline, la liberté piétinée, l’avenir incertain. La démocratie mauritanienne portera pendant longtemps les stigmates de cette gestion chaotique à cause de nos fumisteries politiciennes. Désormais le chemin pour parvenir au pouvoir est simple. Quelle que fut mon opposition au régime, au pouvoir de Sidi, je dénonce le calvaire que l’homme subit dans son retranchement forcé depuis sa destitution, coup d’Etat qui ne tire sa légitimité que de la force, en réalité de la faiblesse.
Mais aussi, je le répète, Sidi est victime de son deal mal géré, son manque de manœuvre tactique et de ceux qui se sont faits passer conseillers et maîtres de l’unité nationale menacée avec pour seul objectif de passer dans les alcôves du pouvoir pour essuyer les défaites passées et à venir. Encore une fois, ces militaires qui n’ont pas eu le courage de s’attaquer aux questions de fond pendant leur première transition sont-ils en mesure de parfaire là où ils avaient lamentablement échoué dans des conditions de prise de pouvoir meilleures ? Malheureusement on ne sort pas du cycle infernal des admonestations, les plaques en dérive engendrent des collisions ; c’est un sempiternel recommencement, l’horizon est trouble mais la conscience est désentravée pour atteindre les hauteurs de la lucidité, de la LIBERTE. Espérons.
Thierno Tandia