La Commission administrative du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) exige que la lumière soit faite sur les faux ordres de service. Ainsi, à quelques jours de la grève d’avertissement prévue les 24, 25, 26 octobre, le Sudes est, une nouvelle fois, revenu sur la situation que traverse l’école sénégalaise, notamment sur la politique de recrutement de l’Etat et le refus du gouvernement d’ouvrir les négociations.
Face à ce qu’ils appellent la détérioration de la qualité de l’enseignement, ces syndicalistes enseignants affirment que, plus que jamais, l’heure est à la mobilisation pour restaurer la vertu dans l’éducation. Une réalité que l’absence de moralisation des personnels, la création de syndicats de toutes pièces et la politique de recrutement de l’Etat, ont fini d’instaurer, d’après eux.
Les membres du Sudes accusent le gouvernement de détruire l’enseignement. Et, ils en ont pour preuve l’affaire des 750 volontaires de l’éducation recrutés frauduleusement. «Nous savons que ce scandale existe», déclare Mamadou Diouf secrétaire général du Sudes. Et qu’à l’heure actuelle, «on ne sait qui est responsable de ces affectations frauduleuses», se demande-t-il.
Aussi, pour M. Diouf les responsabilités sur cette affaire doivent êtres situées afin que les coupables soient sanctionnés.
Revenant sur le refus du gouvernement d’ouvrir les négociations avec l’Intersyndicale enseignante depuis le 31 mai dernier, les camarades de Mamadou Diouf déclarent que les 7 milliards promis aux enseignants de l’élémentaire ne doivent pas servir de prétexte pour refuser le dialogue.
N’empêche, en ce début de l’année scolaire, ils vont respecter la grève d’avertissement des 24, 25 et 26 octobre. Une grève qui, de l’avis du secrétaire général du Sudes, s’explique pour plusieurs raisons : «C’est maintenant qu’il faut se battre pour que cette indemnité soit prise en compte dans la Loi de finances 2008, qui va être votée dans la période. Donc, il ne s’agit pas de faire une grève par rapport à un engagement qui doit prendre fin le 31 décembre 2007 mais, c’est par rapport à des négociations qu’il faut ouvrir pour examiner une plate-forme pour mettre en place le dispositif de pérennisation de l’indemnité de recherche documentaire accordée aux enseignants sans discrimination et ensuite revoir la question de la formation diplômante.»
Au sujet des élections de représentativité syndicale, prévues le 15 janvier prochain, M. Diouf et ses camarades pensent que celles-ci «ne doivent pas être une occasion pour le pouvoir de mettre en place des centrales qui lui sont favorables au détriment des autres», avance M Diouf. Les syndicalistes enseignants veulent, donc, que ces élections soient transparentes. Pour cela, il faudrait au préalable que le fichier électoral soit conforme à la réalité.
Par Abdoulaye BADJI
Source : Le Quotidien