La mairie de Kidira a procédé le samedi 23 juillet 2011 dernier au lancement officiel de son plan d'investissement communal (Pic). Ce document de planification est le fruit d'une implication participative de tous les acteurs de développement de cette commune. Ce programme, qui prend en compte les secteurs prioritaires de développement, définit la politique d'un développement endogène axé sur une croissance économique de Kidira. Cette rencontre a été dirigée par l'Agence Régionale de Développement (ARD) qui constitue le bras technique, chargée de la supervision et l'élaboration des stratégies pour un Plan d'investissement Communal (Pic) capable de prendre en charge les préoccupations des 3829 habitants de Kidira dans les 6ans à venir.Erigée en commune par décret n°2008-748 du 10 juillet 2008, l'ancien village de la communauté rurale de Bélé, aujourd'hui nouvelle commune du département de Bakel, région de Tambacounda, Kidira compte environs 3829 habitants répartis dans 415 ménages des huit (8) quartiers qui composent cette commune. Kidira est le point principal de passage vers le Mali sur la zone frontalière du Sénégal oriental qui s'ouvre à la Sous-région. Depuis quelques années cette nouvelle commune de Kidira peine à se développer. Conscient de ce grand retard « un plan d'investissement communautaire est impératif à la commune de Kidira » a confié le Maire de Kidira. «Ce plan d'investissement communal (Pic) va permettre de relancer l'ensemble des activités socio-économiques, culturelles et éducatives qui développeront Kidira» a-t-il ajouté. Et de préciser qu'un bon plan est forcément « l'implication impérative de toutes les forces vivent de cette contrée dans le processus d'élaboration du Pic. Cet exercice technique et méthodologue permettra d'identifier les préoccupations et les véritables problèmes des populations». C'est après toutes ces démarches que «des solutions concrètes et adéquates peuvent être trouvées par la réalisations des projets et des actions d'investissement réalisable dans cette commune au cours des six (6) années à venir.»
L'exercice consiste d'abord à procéder à «un diagnostic sans complaisance d'identification des contraintes pour opérer ensuite à un choix judicieux sur les actions à inscrire dans le plan d'investissement communal de Kidira» a rappelé le Député-maire. Lors de cette rencontre, la majorité des intervenants ont exprimé leur inquiétude face au manque d'espace urbain et local. «Kidira n'a connu qu'un seul lotissement qui date d'ailleurs de 1972. Et depuis lors ce ne sont que des alignements qui sont effectués en remplacement des travaux de lotissement» a rappelé le président du conseil municipal avant de regretter que : «ces alignements ne prennent même pas en compte les préoccupations des populations pour une bonne gestion de l'espace communal.
C'est ce qui fait qu'aujourd'hui à Kidira l'occupation anarchique de la voie publique avec au moins chaque jour 200 camionneurs, pour des formalités de transit, stationnent durant des heures sur la voie publique. Ce phénomène crée en plus de l'encombrement, un problème de fluidité de la circulation de part et d'autre à l'entrée comme à la sortie de Kidira. Pour instaurer une gestion intégrante et harmonieuse de l'aire géographique communale de Kidira, «des projets et programmes structurants des actions doivent être bien répartis sur l'espace urbain et surtout bâtis sur le principe de la solidarité territoriale qui nécessitent le recours aux documents cadre d'urbanisme» a proposé le maire.
En terme clair, il faut avoir obligatoirement «un Plan Directeur d'Urbanisme (PDU) et un Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (SDAU).» qui nécessitent l'instauration «des cadres de vie et de l'épanouissement des populations doivent être améliorés ; alors que de nos jours ils sont envahis par des ordures ménagères et de la dégradation des sols qui constituent des facteurs favorables aux inondations qui gagnent de plus en plus de la place dans les phénomènes inquiètent encore les kidirois» a affirmé le maire dans son discours. En ce sens tous les acteurs doivent s'activer dans l'organisation d'un dialogue public afin que chacun se sente dsiponible et soit généreux pour apporter sa contribution au développement de la commune de Kidira.» a ainsi terminé Mamadou Djiby Diallo.
L'Agence Régionale de Développement (ARD) constitue le bras technique de ce Plan d'Investissement Communal (Pic) de Kidira. Elle est chargée de la supervision, de la recherche et d'appui du processus pour la coordination. Selon le responsable de la Planification, renforcement des capacités et bonne gouvernance à l'ARD de Tambacounda « l'ARD ne ménagera aucun effort pour mener à bien cette mission. Sidy Coulibaly pense que «la mise en œuvre d'un plan d'investissement communal est arrivée à point nommé. Et de rappeler qu'il s'agit avant tout de «mettre en place un plan de développement communal. Pour échanger sur les objectifs spécifiques, de visiter les résultats attendus avant d'aborder le processus d'élaboration du PIC. Ce processus d'élaboration constituera une phase importante dans laquelle les Acteurs, les cibles du PIC, la méthodologie d'élaboration et la nécessité d'harmoniser avec les réalités communales à travers le document de planification communal. Avec ce document de référence et de diagnostics, le PIC permettra à la nouvelle commune et à ses différents partenaires de disposer d'un outil performant d'action durant les six prochaines années». Après la validation du PIC, les conseillers doivent l'adopter après son approbation par l'autorité administrative de tutelle en l'occurrence le Préfet. » Avec ce document, les partenaires ont à leur disposition tous les domaines, et ils sont libres de choisir au bénéfice des populations.
TAPA TOUNKARA, Correspondant Soninkara.com à Dakar
