En août 2005, 17 personnes étaient mortes dans un immeuble parisien vétuste.
Des avocats des familles des victimes de l'incendie du boulevard Vincent-Auriol, qui a coûté la vie à 17 personnes en août 2005, ont demandé l'audition des représentants la Freha, l'association qui gérait cet immeuble vétuste, en vue de leur mise en examen, a indiqué mardi un de ces avocats.
«Nous demandons l'audition en vue d'une mise en examen des représentants de la Freha (France Euro Habitat, ndlr), qui dépend d'Emmaüs, car cette association s'était engagée à mettre en oeuvre d'importants travaux, qu'elle n'a finalement pas réalisés, en échange de la gestion de cet immeuble», a expliqué à l'AFP Me Philippe Meilhac, qui représente 22 des 45 parties civiles du dossier.
Environ 130 personnes originaires du Mali, du Sénégal, de Côte d'Ivoire et de Gambie, dont une centaine d'enfants, vivaient dans cet immeuble insalubre qui appartenait à l'Etat.
Une information judiciaire, confiée aux juges Philippe Jourdan et Nathalie Dutartre, avait été ouverte le 2 septembre 2005 visant les faits criminels de «destruction volontaire par l'effet d'un incendie ayant entraîné la mort d'autrui». Cette instruction n'a pour l'instant pas permis d'identifier les auteurs de cet incendie mais «a mis en évidence un certain nombre de non-conformités», a relevé Me Meilhac.
Dans ce cadre, le procureur de la République a délivré en janvier aux magistrats «un réquisitoire supplétif des chefs de 'blessures et homicides involontaires' pour leur permettre d'aller plus loin dans ce dossier», a-t-il précisé.