De plus en plus des mauritaniens de la diaspora s'expriment sur la nécessite d'instaurer un dialogue avec le pouvoir de Sidi Ould Cheikh mais aussi exigent un rassemblement en vue d'une implication de la diaspora identifiée à tort ou à raison comme capable de faire avancer certaines questions.La diaspora est définie comme étant la dispersion d'une communauté ou d'une nation qui est en quête d'objectifs divers. La diaspora mauritanienne, en général, celle vivant aux USA en particulier, accumule d'énormes frustrations qui sont d'ordre économique, social et peut-être politiques. Nous n'avons mené aucune étude pour conclure sur l'importance accordée à l'un ou l'autre des aspects. Mais, force est de noter, que la diaspora mauritanienne aux USA est fondamentalement préoccupée par les questions de survie économique. Il suffit, pour s'en convaincre, de suivre les rencontres et les échanges entre les membres de cette dispersion pour arriver à cette "hasardeuse" conclusion.
Ces rencontres procurent des preuves irréfragables, qui attestent au chercheur curieux, que notre diaspora relègue au second plan les questions politiques qui pourtant sont a la base de toutes les autres frustrations fut-elles économiques ou sociales.
Les dictatures, les guerres injustes, les coups d'Etat ou plus exactement les mises en scène (comme celle du 5 Août 2005 en Mauritanie), les transitions unidirectionnelles (Celle de Ely et ses agents de renseignements incrustes au sein de l'opposition mais aussi au delà des frontières), les démocraties taillée aux ambitions des hégémonies injustes, le racisme comme celui qui sévit en Mauritanie, l'Esclavage et la féodalité, les relations internationales pipées, le terrorisme groupusculaire et d'Etat sont des questions qui préoccupent peu notre diaspora. N'est ce pas un véritable sujet de recherche pour les chercheurs et les étudiants mais aussi un sujet d'inquiétude pour les politiques. Et pourtant nous devons comprendre que nous sommes de ce monde. Nous sommes obliges de participer à la stabilité du monde, au maintien de la paix et bien sur a la préservation de la dignité des Hommes et a tout prix.
N'est ce pas une aberration de vouloir investir ou participer à l'épanouissement de notre économie sans nous préoccuper des instabilités chroniques de notre pays et notre sous région ? A-t-on vu à travers l'histoire de l'humanité des peuples portes au pinacle sans sacrifices ? Non. Tous les peuples et nations qui se sont développes ont accepte d'opérer des sacrifices énormes et profonds pour satisfaire l'idéal qu'ils se sont forges. Justement, en Mauritanie, peut-on réellement parler d'idéal ? Nos intellectuels ont-ils, en dehors de leur interminables pétitions, déclarations et motion de soutien, ont-ils sincèrement travaille, disais-je, pour que la classe politique et l'élite dirigeante s'activent pour un IDEAL? Hélas! En lieu et place, malheureusement, nos intellectuels sont comme sommés à rallier et à gober sans réfléchir, les idées des autres pour justement satisfaire des desseins connus. L'argent, cette sève nourricière ou meurtrière, cet opium politique est brandi pour charrier les uns et les autres aux pâtures fraîches offertes par le president-commis, par ailleurs charge de mission du CMJD, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et sa nomenclature a dominante arabe.
La politique politicienne, en Mauritanie, est une voie sure pour arpenter les organisations internationales, c'est un gagne-pain, une voie avec ses moult sinécures, une passerelle pour, enfin, embellir la carrière professionnelle. Cette inclination maladive a la recherche des moyens de vie et de survie a fini de sonner le glas de tout recul et de toute réflexion sur les exigences fondamentales pour une Mauritanie africaine et arabo-berbere. La réussite financière ou plus exactement l'aisance financière de nos cadres, via les arcanes du pouvoir et/ou via les organisations internationales est utilisée pour aider a bricoler davantage la réconciliation et s'attirer les faveurs du Commis-President. Faire jouer nos cadres expatries (dont certains sont de bonne foi) pour la création d'un fonds de solidarité est une idée a saluer mais il aurait été préférable, dans une perspective de construction d'un Etat de droit, un état non raciste qui traiterait ses fils sur les mêmes pieds d'égalité, de créer une diffusion large, progressive de la vertu et de la vérité face au drame politique instaure voila 50 ans a un peuple dont la majorité est devenue inconsolable.
Il aurait été souhaitable, ensuite que nos cadres expatries crée un Observatoire, un cercle, un cadre pour définir les VRAIS INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT pour la Mauritanie en intégrant des critères non pas seulement économiques mais politiques et juridiques pour créer un terrain de convergence avec les oppositions expatriées qui ont leur cadres et dont les cadres se sont battus ou ont été tortures et/ou assassines pour défendre des causes nobles et des valeurs universelles de paix et de justice. Enfin il aurait été attractif pour nos cadres et proletaires de la diaspora de faire pression et de formuler des recommandations et des rencontres non pas seulement en vers le gouvernement mais aussi les opposants radicaux, excites et progressistes et autres pour faire pression au niveau international et au sein des organisations qu'ils servent pour pousser notre élite fautive a imiter les bons exemples de gouvernance politique et juridique dont ils connaissent la théorie et peut-être la pratique.
Toutes ces actions auraient été mille et une fois meilleures que tout appui financier que nos cadres expatriés pourrait offrir. Faire jouer les leviers diplomatiques et les rapports personnels pourraient servir mieux que toute lettre adressée à la présidence d'une république bananière dirigée par SIDIOCA.
C'est quoi la demande sociale?
Il est triste que certains intellectuels et politiciens mauritaniens, sortants d'écoles occidentales pourtant huppées, réduisent les questions mauritaniennes aux problèmes de développement des infrastructures routières, a la construction de salles de classes, ou a la construction d'hôpitaux ou encore a la construction de villas qui sont des choses résolues par les occidentaux depuis longtemps, et que, étant donne notre sous-développement, nous devons suivre leurs pas.
Cette manière de voir est réductrice et inquiétante surtout quand elle émane de potentiels hommes d'état. Ces intellectuels oublient que les occidentaux, a des époques précises de leur histoire, connurent des difficultés énormes qui les conduisirent a des révolutions sociales, politiques et juridiques profondes les contraignant a renier certains des principes sociaux des plus immuables. C'est ce qui expliquera, plus tard, leur développement.
Justement, la demande sociale en Mauritanie ne consiste pas a la réfection des hôpitaux ou le colmatage par du béton arme de nos routes goudronnées; Au contraire, notre demande sociale, on ne cessera jamais de le dire, correspond a la résolution des contentieux ayant souille l'unité nationale. Nos problèmes ont été générés par la mauvaise foi politique de l'élite gouvernante. Le préalable, c'est la résolution de la demande sociale et des équilibres entre les composantes de ce pays. A notre avis, tant que ce préalable n'aura pas été satisfait rien n'ira dans le bon sens. Le premier préalable est de longue durée mais toujours bon a rappeler, il s'agit de l'impératif liée a la révision de la constitution et donc de la rédaction d'une nouvelle constitution. La constitution mauritanienne actuelle imposée par le CM (Ce machin du despote Taya) offre aux arabes un outil redoutable de domination. Les préoccupations liées à la résolution de la question de la cohabitation sont ignorées par notre loi fondamentale. Notre constitution actuelle est fondamentalement taillée sur mesure aux ambitions de la composante arabe d'ou l'impossibilité d'une part, de consolidation l'unité nationale, et d'autre part, de la réalisation d'une réconciliation avec nous-mémes.
Les hommes politiques qui évoquent le débat, rouvrent la porte au vrai dialogue, celui qui interdit toute collusion avec les forces du chaos et de l'immobilisme que représentent Sidi et son équipe. La révision de la constitution, évoquée par un SARR régalien, s'inscrit bien dans le souci de ce dernier d'assumer son rôle d'éclaireur averti, juste et soucieux de son pays; attitude qui s'oppose évidemment aux paradigmes qui sont dans l'air du temps. Mr SARR est l'un de ces rares hommes politiques mauritaniens qui n'a point peur d'ouvrir les pages de l'histoire politique.
Pur produit du Fouta Toro, cet homme qui ne jure que par la politique et la culture, normal quand on est un maître en poésie et un combattant de la première heure, Mr SARR a bien compris la profondeur du malaise. Ensuite et plus simplement, le président de l'AJD/MR fait une alerte aux autorités pour éventuellement épargner notre beau pays du destin qu'a connu d'autres pays africains mines par les replis identitaires. Quoi que les forces du chaos pensent de l'attitude et de la ligne politique de l'AJD/MR, elles doivent comprendre que le temps est arrive pour se démettre des multiples combines qui n'ont fait que durer. Aujourd'hui, tout laisse croire que la percée renversante des transhumants (indépendants et autres anciens PRDS) et du personnel de Taya révèle bien la politique-Fiction élaborée par son excellence SIDIOCA.
De surcroît, il est de notre métier, d'intégrer dans la demande sociale mauritanienne les contentieux ayant mine notre cohésion. L'école qui n'a été, jusque la, qu'un creuset de discorde et de haines est un énorme contentieux. Evoquer notre école, c'est aller au coeur de la bêtise politique imposée depuis 1966 et qui s'est accentuée depuis lors; Il s'agit de la très impopulaire politique d'arabisation dont l'imposition sans aucune forme de concertation est une négation pure et simple de la diversité culturelle.
Cette politique d'arabisation arrogante est a l'origine de la pourriture du système éducatif national et elle inaugura définitivement la mise a l'écart des noirs mauritaniens. Proposer de revisiter le système éducatif c'est permettre l'édification d'un Etat fort, de citoyens bien formes et conscients de leurs intérêts et de celui de leurs concitoyens, donc de la collectivité nationale. En un mot c'est aidé à la création d'une nation forte ou les jeunes, futurs gestionnaires, auront la conscience et le sens de l'histoire et du devoir citoyen. La question de l'Ecole mauritanienne est agaçante, gênante mais elle incontournable ; L'évoquer c'est rappeler d'une part, la primauté de la dignité humaine, et d'autre part, c'est rappeler la nécessite, pour nos compatriotes, que les noirs mauritaniens ont des problèmes existentiels et que dans la création d'une nation mauritanienne, il est essentiel de ne jamais ignorer notre diversité culturelle et linguistique. N'est ce pas le sabotage de notre système éducatif, par l'élite chauvine, qui encouragera nos cadres expatries, a faire fuir leurs enfants du pays pour des cieux scolaires plus conséquents et plus compétitifs?
Que nos frères arabes aient des penchants pour l'arabisme, cela nous parait naturel et légitime. Mais chercher أ assimiler et/ou a faire disparaître les langues négro-africaines par la force ou par la ruse scientifique, politique ou religieuse (notamment en évoquant l'arabe comme étant la langue du paradis!), c'est exactement semer la graine de la discorde nationale. C'est أ cela que SIDIOCA devrait s'atteler. S'atteler à éradiquer le racisme par des décisions fortes et concertées. Les autres contentieux qui ont droit de veto sont aussi les répressions organisées contre les négro-africains. Ce fut une histoire tragique des noirs. Ainsi des noirs furent exécutes sans pitié et sans aucune raison. Elle n'épargna aucun noir de la vallée. L'administration, l'armée, le monde rural n'ont pas été épargnes. Les dégâts humains qu'une telle politique a engendre sont incalculables et ce ne sont pas les experts forts en alignement de chiffres qui atténueront les souffrances. Pour résoudre de telles brimades, il est impératif d'aller aux racines du mal.
Mr Ibrahima Moctar SARR l'a rappelé; La reconnaissance dans la théorie et les faits que la Mauritanie est Africaine et Arabe. Ces pages sombres de notre histoire rappellent que l'Etat mauritanien est fautif. C'est par conséquent un changement qualitatif qui est demande et non des nominations a tort et a travers visant à satisfaire des chercheurs d'emploi. Nous demandons à nos politiciens et intellectuels qui négocient dans le secret des NTIC et du palais des problèmes qui sont a des années/lumières de nos vraies préoccupations, d'être raisonnables et honnêtes. D'ailleurs, il faut s'attendre à ce que ces politiciens et intellectuels deviennent plus performants dans le cirque en facilitant un processus de colmatage et de bricolage des contentieux nationaux. Ils aideront à ramener des réfugies, ils encourageront certains mauritaniens d'accepter les indemnisations, si ce n'est pas déjà fait, et ils aideront a bricoler des institutions avec un pourcentage de nègres a la hausse, le tout pour dire dans quelques années que SIDIOCA a réussi.
Or la construction d'un Etat est un processus exigeant pour lequel des prerequis sont nécessaires. Quand c'est l'inverse, il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir surtout au moment ou le PRDS et ses valets se réorganisent dans le but de mettre le pays dans un chaos permanent. Cette tentation très grande a vouloir confiner la politique a un gagne-pain risque d'empiéter durablement et négativement sur les exigences liée a l'intégration effective des noirs comme citoyens a part entière dans cette Mauritanie qui fonctionne encore et toujours avec la survivances des moeurs et réflexes racistes.
Adama NGAIDE dit Iba. DESS en Environnement. Prolétaire Expatrie. Partisan de la Réconciliation Nationale VIA la Justice.
Source : Mauritanie-web.com