Dans moins de deux semaines, les Mauritaniennes et les Mauritaniens de l’intérieur et de l’extérieur seront aux urnes pour choisir le candidat qui va présider à leur destinée. Au moment où les candidats rivalisent, à travers tout le pays, de talent et de stratégie pour gagner la confiance de l’électorat, les derniers candidats s’inscrivent dans les listes électorales.
Notre pays semble ainsi s’engager dans un tournant on ne peut plus décisif de son histoire. Il s’apprête à prendre une voie démocratique annonciatrice d’un climat de confiance entre les dirigeants et les dirigés. L’élection du 18 juillet prochain devrait être révélatrice de la maturité des citoyennes et de citoyens de la Mauritanie nouvelle qui commence à marquer ses premiers pas dans le concert des nations « modernes » et « démocratiques ».
Ce vote devrait ainsi être une leçon tant pour les civils que pour les militaires que les Mauritaniens, toutes tendances confondues, ne voulaient plus d’une situation chaotique où les populations seraient prises otage par des dirigeants sans scrupules qui ne pensent qu’à leurs propres intérêts. La tradition des coups d’Etat qui s’est érigée en règle générale depuis 2003 en Mauritanie est le résultat immédiat des ambitions fantaisistes des politiciens véreux et des militaires sans programme. Cette élection, qui s’annonce avec beaucoup d’espoir, devrait permettre aux Mauritaniens de prendre conscience de l’impératif de s’opposer à ces quelques agents du désordre plus préoccupés à leur enrichissement personnel qu’au bien –être de la population.
Il est dans ce cas la responsabilité de tous les Mauritaniens où qu’ils soient de se rendre aux urnes le samedi 18 juillet pour exprimer leur voie, s’acquitter de leur devoir envers eux-mêmes et leur nation. Ne pas aller voter, c’est renoncer à ses responsabilités ; c’est refuser d’apporter sa contribution à la construction de la Mauritanie nouvelle que nous voulons voir émerger au lendemain du 18 juillet. Nous devons profiter de cette occasion pour tourner le dos à la situation politique chaotique que notre pays vient de vivre.
SOUMARE Zakaria Demba