La coopération japonaise débloque plus d’un milliard de FCFA - C’est la commune de Diago dans le cercle de Kati que le Fonds de solidarité nationale a choisie pour officiellement lancer son programme de construction et d’équipement de vingt centres de santé communautaire dans six régions (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao) et la réhabilitation de dix autres dans différentes localités. Ce programme sera réalisé grâce à l’appui financier de la coopération japonaise pour un coût total de 1 226 400 000 FCFA.
L’ambiance était festive le samedi 9 juin dernier dans la commune de Diago, localité située à 10 kilomètres du cercle de Kati. C’était à l’occasion du démarrage des travaux du projet de construction et d’équipement de 20 centres de santé communautaire et la réhabilitation de 10 autres dans différentes localités.
Le choix du village de Diago n’est pas fortuit puisque cette commune en est bénéficiaire. Raison pour laquelle, les populations de cette localité ont fait de cette cérémonie de lancement, une fête populaire. Toutes les populations étaient mobilisées pour la cause.
Pour cette circonstance, le représentant du ministre du Développement social, de la solidarité et des personnes âgées, Koulou Fané avait à ses côtés d’éminentes personnalités à commencer par le Préfet de Kati Ibrahima Mamadou Sylla, les responsables du Fonds de solidarité nationale et Hajime Yazu, 2ème conseiller à l’Ambassade du Japon au Mali.
Ce programme très ambitieux s’inscrit dans le cadre des fonds de contrepartie des dons hors projets du gouvernement japonais. C’est suite à une requête que le Fonds de solidarité nationale a bénéficié d’un financement de 1 226 400 000 FCFA de la coopération japonaise.
Ce montant servira à réaliser ce programme dont le but est d’améliorer les conditions de vie des populations à travers un meilleur accès aux soins de santé. Ce programme, dira le Directeur général du FSN, Adama Diarra, permettra d’accroître l’offre des services de santé en favorisant l’accessibilité des populations aux structures sanitaires, de renforcer l’équipement et les capacités des structures sanitaires. Ce n’est pas tout. Puisque l’opération vise également à assurer la disponibilité des médicaments et consommables médicaux et à accroître le taux de fréquentation des structures de santé par les populations.
Parmi les 20 CSCOM, cinq seront construits à Koulikoro notamment à Sériwala, Dily, Diago, Dionon Coblen, et Séléfougou, quatre à Kayes : Diéma, Monzombougou, Bakouroufata et Tringa Maréna, trois à Ségou : Karaba, Kamalé et Kama Soumouni, trois à Mopti : Gathi Loumo, Bandiagara et Bassiro, deux à Tombouctou : Tonka et Inadiatafane, deux à Sikasso : Niéna et Foh. La région de Gao sera dotée d’un seul CSCOM à Koïma.
Les structures à réhabiliter sont : Banamba, Djoliba, Kandjiguila, Beleko et Sanankoroba dans la région de Koulikoro ; N’Kourala à Sikasso, Waki à Ségou, Tamalé à Gao. Tandis que les centres de santé communautaire d’Hamdallaye et du Sans Fil à Bamako seront réhabilités.
En tout cas, ces sites ont été choisis dans le portefeuille des requêtes du Fonds de Solidarité Nationale. La mise en œuvre du programme est prévue sur une période de dix huit mois.
Le Maire de la commune de Diago Siriman Coulibaly, visiblement heureux, dira haut et fort que son rêve est devenu réalité avec la construction d’un CSCOM dans sa commune, composée de sept villages.
Le représentant du gouvernement japonais, Hajime Yazu estime que la coopération entre le Mali et son pays date de longtemps notamment dans le cadre du projet don japonais. Pour lui, l’amélioration des conditions de vie des populations constitue l’une des priorités du gouvernement japonais. Cela passe obligatoirement par la santé des populations.
Le DG du FSN Adama Diarra dira que sa structure soutiendra les communautés bénéficiaires dans le cadre de la prise en charge salariale du personnel, cela pendant dix huit mois à compter de l’ouverture des CSCOM. Le FSN mettra en place un dispositif de désengagement progressif sur les coûts d’entretien des bâtiments et des équipements.
Pour une meilleure coordination du programme, un comité national de suivi sera mis en place dans chaque centre. Qui sera composé des représentants du FSN, de la direction nationale du développement social, de la direction nationale de la santé, de la Fédération nationale des associations de santé communautaire (FENASCOM), de la CPS, du ministère de la Santé et de la CEPRIS.
En tout cas, la commune de Diago verra bientôt son CSCOM puisque la première pierre a été posée par le Président du Conseil d’Administration du FSN, El Hadj Sidi Konaké. Et les maires des communes bénéficiaires présents à la cérémonie ont tous signé leur convention de construction de CSCOM.
Alou B HAIDARA
Source : Lemali.fr