Les habitants de la localité de Boully située au Guidimagha dans le département d’Ould Yengé en Mauritanie souffrent depuis près d’un mois, d’un manque d’approvisionnement en eau potable. Boully a soif !
En effet, les habitants de cette localité, chef lieu de la commune portant le même nom, sont victimes des coupures incessantes. Le délégataire est informé depuis belle lurette, rien y fait. Les habitants attendent sans qu’aucune explication valable et sérieuse ne soit donnée par le superviseur basé à Sélibaby ni par le délégataire à Nouakchott!!!
Cette situation est devenue insupportable pour les habitants. Elle s’empire de jour en jour. Ce n’est pas la première fois, qu’une telle situation se produise, mais cette fois ci, c’est une crise qui s’est installée surement.
Cette rupture continue qui risque d’avoir des effets néfastes en termes de santé, serait due selon des sources sûres, à une panne de la machine principale permettant de remonter l’eau.
Des séries de réparations ont été effectué mais, le changement de la machine s’impose, car elle a vieillit, et n’est plus en mesure d’assurer correctement le fonctionnement. Le système solaire prévu pour le renforcement de la capacité au niveau central n’est pas puissant, et ne permet même pas de ravitailler le ¼ des foyers. Et pourtant les factures continuent de tomber ! La direction de l’hydraulique, maître d’ouvrage du PEGG n’a pas encore réagit, et le délégataire, malgré les appels et cris d’amertumes incessants des habitants, n’a même pas pris la peine de visiter l’installation afin de discuter avec les populations.
En cette période hivernale, le risque de contamination ou de maladies est élevé avec l’insalubrité de l’eau. Pour celui qui connait Boully, l’on se rend compte tout de suite en traversant le radier séparant, ce qu’on appelle communément Boully I et BoullyII, qu’il y’a une négligence dans la gestion de ce programme au niveau de la localité de Boully, où les populations en grande partie avaient installé des robinets dans les foyers pour l’approvisionnement en eau potable.
Il y’a lieu de se demander si les gouttes d’eau qui parviennent jusqu’à certains ménages, est potable, puisqu’à un certain moment, l’un des tuyaux principaux a lâché et n’est pas réparé convenablement depuis.
Une solution rapide s’impose pour éviter un drame pour ne pas dire tragédie. Car la presque totalité des habitants de la localité avaient abandonné les puits, qui sont devenus aujourd’hui pour la plupart inutilisables, afin de s’orienter vers l’utilisation de l’eau qu’ils espéraient avoir potable. Entre le marteau et l’enclume, les populations sont livrées à elles même. Le PEGG (Programme Eau Gorgol Guidimagha), né d’une part, pour l’amélioration des conditions d’accès des populations à l’eau potable, de santé, devrait reformer sa stratégie d’intervention dans cette localité ou renoncer à la gestion.
On ne doit pas jouer avec le feu... la vie des citoyens innocents et pauvres, qui peinent à payer les factures de leurs robinets qui coulent à peine en dépend...
Nous y reviendrons.
Samba Fofana, correspondant Soninkara.com Mauritanie.