Aux mêmes moments où l’arrestation de deux fugitifs auteurs du meurtre des 4 touristes français à Aleg est confirmée par les autorités sécuritaires bissau-guinéennes, les forces politiques nationales et les syndicats ont organisé ce vendredi une imposante marche de condamnation du terrorisme qui s’est ébranlée vers le coup de 16h30 du carrefour jouxtant les blocs, au centre de la capitale, pour se diriger en défilés en bon ordre, brandissant des banderoles de condamnation, vers le terrain d’entraînement à l’Est de la Mosquée Ibn Abass où a été dressée une tribune pour les besoins des allocutions des représentants des forces nationales initiatrices de la journée de condamnation du terrorisme. Des milliers d’habitants de la capitale sont venus des différentes Moughataa exprimer leur vive condamnation du terrorisme, aussi bien contre les étrangers que contre les unités de nos forces armées ou contre les citoyens. La marche de condamnation contre le terrorisme a vu la participation de tous les partis politiques, à l’exception du Rassemblement des Forces Démocratiques qui avait organisé dans ce cadre une manifestation contre le terrorisme, la veille, et appeler ses militants à ne pas participer à celle du vendredi.
C’est également le cas du parti d’Ibrahima Moctar Sarr, l’Ajd/Mr qui a décidé de suspendre toute participation à ces manifestations, qui à ses yeux sont de nature à détourner des nombreux autres dossiers importants que vit le pays. Les présidents des autres partis de l’opposition démocratique, dont Mohamed Ould Maouloud de l’UFP, Saleh Ould Hanena pour HATEM, Mohamed Jemil Mansour pour Tawassoul ont été à la tête des marcheurs aux côtés de Dahane Ould Ahmed Mahmoud du parti El Fadhila et Mohamed Ould Ahmed Ould Waghef du Parti National pour la Démocratie et le Développement, Sidi Mohamed dit Ghrini du Parti Républicain pour la Démocratie et le Renouveau.
L’Alliance Populaire Progressiste était fortement représentée elle aussi à cette manifestation. Le Wali de Nouakchott et le Président de la Communauté Urbaine de Nouakchott se sont fortement démenés pour que la manifestation se déroule dans d’excellentes conditions.
Dans sa lecture de la condamnation commune de toutes les forces nationales, Dahane Ould Ahmed Mahmoud a rappelé que la Mauritanie a été toujours la terre des hommes, de l’hospitalité généreuse et des valeurs islamiques de tolérance et de compassion. Il a ajouté que la Mauritanie est restée toujours opposée à toute effusion de sang et respectueuse des orientations de la religion musulmane qui indique que « donner la vie à quelqu’un, c’est la donner à toute l’humanité et inversement ». Toujours selon lui : « la sécurité et la stabilité sont déterminantes pour tout développement généralisé et pour le bien-être des populations» ; ce qui dira t-il doit conduire toutes les forces du pays à mettre main dans la main pour faire front à toutes les formes d’insécurité comme les crimes organisés, les actes terroristes ». Toujours dans ce communiqué commun, il a appelé au renforcement du consensus national pour l’avènement d’un avenir rayonnant et plein d’espoir.
A la fin de ce communiqué, Dahane Ould Ahmed Mahmoud a condamné au nom des forces nationales participantes à cette journée contre le terrorisme l’agression contre nos soldats dans la localité d’El Ghallaouia, alors qu’ils s’acquittaient de leur devoir national, et le meurtre des touristes français aux environs d’Aleg. Il a adressé au nom des manifestants les condoléances aux familles des victimes et invité le peuple à s’armer de courage pour lutter contre l’insécurité en dénonçant auprès des autorités les auteurs et personnes suspectées de connivence avec les groupes criminels ou terroristes.
Il a demandé aussi au Gouvernement et à toutes les forces nationales d’élaborer dans les plus brefs délais une stratégie de prévention et de traitement de l’insécurité, par l’association de mesures pédagogiques et autres aux dispositifs sécuritaires. Après cette lecture du communiqué, des interprètes de la langue nationale sont montés à la tribune pour le présenter au public en Pulaar, en Soninké et en Wolof.
Plusieurs personnalités et figures politiques ont participé à cette journée contre le terrorisme, toutes mouvances confondues étaient présentes.
Note: Info source : POINTS CHAUDS