Le Comité départemental de développement de Bakel vient de prendre une option sérieuse pour le développement de l’aquaculture dans cette zone à des centaines de kilomètres de la plage. Il est retenu aussi de mettre l’accent sur la sécurité des embarcations qui empruntent le fleuve Sénégal du port des gilets de sauvetage et procéder à l’immatriculation des pirogues.
Bakel adossé au fleuve Sénégal qu’il partage de part et d’autre avec la Mauritanie et le Mali a des activités fluviales millénaires, la pénétration coloniale a mis en place un chapelet de forts de résistance témoignant des soubresauts qui ont marqué les siècles derniers. Bakel naguère prospère a perdu ses grandes mises à terre de poisson. La pêche ne nourrit plus son homme à cause de la raréfaction du produit surpêché sans aucune norme et même le menu fretin et les alvins y passent empêchant la multiplication et la prolifération des espèces.
Le Comité départemental de développement a décidé de booster ce secteur et de mettre l’accent sur l’aquaculture sur le fleuve Sénégal, la Falémé et les nombreuses mares disséminées à travers ce vaste territoire des Goye inférieur et supérieur en plus du Boundou et du Gadiaga qui conservent de l’eau pendant une bonne partie de l’année.
Pour le Préfet Souleymane Cissé il s’agit de procéder au recensement exhaustif des dites mares, les points d’eau qui seront retenus pour l’aquaculture. Aussi au niveau du fleuve, voir comment mener des activités d’aquaculture même privée dira le Préfet de Bakel. Pour cette tâche il a commis les sous préfets, les présidents de communautés rurales, les chefs de village qui ont participé à cette importante rencontre première du genre qui a duré 10 heures d’horloge. Il est retenu de mettre l’accent sur la pêche traditionnelle à encourager et à développer avec une gestion rationnelle en plus de l’empoissonnement que va mener les comités de gestion. En attendant l’aquaculture de type professionnel dans ces mares.
Il est retenu l’immatriculation des pirogues qui reste une volonté du Chef de l’Etat et de son gouvernement en attendant le démarrage effectif par le Service des Pêches pour avoir une idée précise sur le parc et une véritable politique dans le domaine de la pêche artisanale. Pour la sécurité du transport des personnes et des biens, il est envisagé le port du gilet pour minimiser les risques de noyade après les naufrages qui sont monnaie courante à cause de l’état des pirogues et des surcharges.
Diène NDIAYE coordonnateur du Programme national d’Immatriculation informatisée a dit que pour maîtriser les occupations des pêcheurs, il faut l’aménagement et la gestion durable des pêches au Sénégal. C’est pourquoi l’Etat Sénégalais s’est résolument engagé pour maîtriser le parc de pirogues et aussi ajuster les capacités de la pêche pour maîtriser le potentiel halieutique disponible. Il est retenu de marquer physiquement et électroniquement toutes les embarcations de type artisanal (pêche et transport). Les données d’immatriculation seront centralisées au niveau national afin de les insérer dans un site Web.
L’inspecteur régional des Pêches s’est félicité de la mobilisation de tous pour la réussite de l’aquaculture afin d’obtenir l’autosuffisance en poisson et de mettre l’accent sur la sécurité des embarcations qui fait défaut dans cette partie orientale du pays. Curieusement a-t-il révélé plus de 20 espèces de poissons sont fréquentes dans la nasse des pêcheurs.
Pape Demba SIDIBE, LE SOLEIL