Henri Konan Bédié a appelé dimanche ses partisans à voter en faveur d'Alassane Ouattara lors du second tour de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 21 novembre, restant ainsi fidèle à une alliance destinée à battre le président sortant Laurent Gbagbo.
Avec ses 25% de voix recueillis au premier tour, l'ancien chef de l'Etat se trouve en position d'arbitre entre Laurent Gbagbo, arrivé en tête avec 38% des suffrages, et Alassane Ouattara, deuxième avec 32%. Une semaine après le premier tour, il n'avait toujours pas confirmé son soutien à l'ancien Premier ministre.
Avec ses 25% de voix recueillis au premier tour, l'ancien chef de l'Etat se trouve en position d'arbitre entre Laurent Gbagbo, arrivé en tête avec 38% des suffrages, et Alassane Ouattara, deuxième avec 32%. Une semaine après le premier tour, il n'avait toujours pas confirmé son soutien à l'ancien Premier ministre.
"Le RHDP appelle les militants, sympathisants et tous les électeurs à se rassembler autour de cette candidature", écrit Henri Konan Bédié dans un communiqué diffusé après une réunion du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix.
Le RHDP a été créé avant le premier tour par Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara et deux autres dirigeants d'opposition. Aux termes de cet accord, les candidats éliminés au premier tour devaient soutenir celui qualifié pour affronter Laurent Gbagbo.
Le communiqué diffusé dimanche est la première confirmation que cette alliance est toujours d'actualité.
Avec le soutien de Henri Konan Bédié, Alassane Ouattara devrait théoriquement dépasser la barre des 50%. Des électeurs de Bédié pourraient cependant être réticents à voter en faveur d'un dirigeant issu du nord du pays, dont la nationalité ivoirienne avait été remise en cause avant le précédent scrutin en 2000.
Maintes fois reportée depuis 2005, l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire doit permettre au pays de sortir de l'impasse dans laquelle l'a plongé une tentative de coup d'Etat contre Laurent Gbagbo en 2002. Depuis la brève guerre ayant suivi cette tentative de putsch, la Côte d'Ivoire est de facto coupée en deux entre un Sud loyaliste et un Nord aux mains des rebelles.
Malgré la crainte de violences, le premier tour s'est déroulé dans le calme et les Ivoiriens se sont massivement rendus aux urnes, le taux de participation ayant dépassé 80%.
L'enjeu du scrutin est aussi de relancer une économie freinée par l'impasse politique, la Côte d'Ivoire étant le premier producteur mondial de cacao.
Ange Aboa; Bertrand Boucey pour le service français, L'Express