La situation concernant l’entrée de moutons dans le pays par Kidira (Tambacounda, est) est pour le moment rassurante pour le marché national, avec 164.138 bêtes enregistrées à ce jour, contre 158.416 à la même période l’année dernière, a révélé mardi l’inspecteur régional des services vétérinaires, le docteur Bernard Faye. "A jour J moins 10, près de 164.138 moutons ont été enregistrés contre 158.416 à la même période" l’année dernière, a indiqué le docteur Faye, lors d’un CRD préparatoire de la Tabaski. "Cette situation est rassurante pour le marché national du côté de cette frontière", a ajouté M. Faye, non sans préciser qu’elle ne présage pas de ce qui se passe sur le plan national. D’après lui, le point de contrôle de Kidira, qui est une "vitrine" puisque "le plus gros lot de moutons qui rentrent dans le pays", transitent par cette localité, offre en ce moment une "information rassurante". Cela, même si les flux observés "peuvent connaître une accélération ou un ralentissement en fonction de la progression de la demande". L’année dernière, un "chiffre record" de 238.055 moutons en provenance du Mali a été enregistré à au poste de Kidira. Les principales destinations de ces moutons par ordre décroissant sont Mbirkilane, Khombole, Dakar, Kaolack, Sandiara et Missira, a-t-il noté. Pour ce qui est des bêtes provenant de la Mauritanie, elles sont évaluées à ce jour à 1.370, soit 730 et 640, respectivement dans les points de contrôle de Bakel et Diawara. Ces deux postes réunis avaient vu passer 2.033 moutons l’année dernière, pour les besoins de la Tabaski.
"L’offre pour le moment est supérieure à la demande. Donc, on peut présager que le manque de moutons au niveau de la région ne sera pas connu", a relevé le responsable régional de l’élevage. L’offre globale au niveau des marchés de la région était évaluée à 30.000 moutons.
Sans établir de liens directs avec le niveau actuel du flux de moutons, l’inspecteur des services vétérinaires a relevé la modernisation du secteur de l’élevage, dont les professionnels ont à partir de l’étranger, obtenu sur Internet, l’information portant sur la suspension des taxes sur les produits de l’élevage. Le téléphone portable est aussi utilisé pour connaître le niveau du marché.
"Les frontières de la région et sa production contribuent pour une large part à la couverture des besoins du pays en moutons de Tabaski, et même pour certains pays de la sous-région", a dit Bernard Faye.
APS