Quelque 60 facilitateurs ont démarré dimanche, à Tambacounda (est), un séminaire de recyclage, destiné à les rendre aptes à mener des activités de sensibilisation en langues soninké, pular et mandingue contre des pratiques comme l’excision et les mariages forcés.
Les bénéficiaires de cette formation devront servir dans les 50 centres que l’ONG Tostan, à l’origine de cette formation, compte ouvrir dans le département de Bakel.
Prévue pour quatre jours, la rencontre portera sur un module dénommé "Kobi I" (retourner la terre, en mandingue) et qui traite de la démocratie, des droits humains et du processus de résolution de problèmes. Cinq formateurs vont assurer l’enseignement du module.
"C’est le premier module du programme qui va être revu dans son ensemble pour être ensuite démultiplié au niveau des participants à la base dans les villages bénéficiaires", a expliqué le coordonnateur régional de TOSTAN, Thierno Diallo.
"Le module va durer 5 mois, et (…) sera suivi du Kobi II", a-t-il noté, précisant que le programme vient de démarrer dans le département de Bakel.
"C’est la stratégie utilisée par TOSTAN à travers l’ouverture de centres d’éducation et de sensibilisation pour que les populations soient au fait des droits humains et pour que la démocratie débouche sur un changement de comportement", a indiqué le chef du Service régional du développement communautaire, Samba Cissokho, lors de l’ouverture du séminaire.
D’après lui, cette démarche vise à amener les communautés villageoises à abandonner "petit à petit" les pratiques de l’excision, des mariages précoces et forcés, dont l’ONG et ses partenaires ont fait "un cheval de bataille".
Agence de Presse Sénégalaise.