Lancée samedi dernier, la deuxième édition des journées culturelles du Boundou sera un moment fort de plaidoyer pour aider à relever les défis qui interpellent le terroir.Le coup d'envoi de la deuxième édition des Journées culturelles du Boundou dont le thème est 'Education - culture, leviers pour le développement' a été donné samedi à Goudiry (120 Km de Tambacounda). Une cérémonie riche en couleurs où les différents artistes ont rivalisé de talents pour donner un cachet particulier à l'événement initié par le Collectif pour le développement culturel et socioéconomique du Boundou (Codeb). Le patrimoine culturel du Boundou a été revisité afin de le revaloriser et de le sauvegarder. Cette deuxième édition, a affirmé Bocar Sada Sy, le président de l'association, vise à sensibiliser sur les défis majeurs de leur terroir : l'éducation, la santé des enfants, des filles et des femmes. La zone compte environ 16 574 élèves soit près de 50 % de l'effectif du département de Bakel, en plus de la disparité positive en faveur des filles. Seuls 40 % des villages disposent de structure scolaire malgré la création de près de 60 nouvelles écoles sous des abris provisoires et sans table-banc. Bocar Sada Sy a annoncé que cette deuxième édition sera un moment fort de plaidoyer pour aider à relever ces défis de l'éducation pour le développement du Boundou.
Depuis la première édition, tenue à Kidira, le Codeb a inscrit son action sur le thème et la mobilisation autour de cette problématique. Cela a permis de réaliser des actions concrètes en direction des écoles du Boundou. Ces actions, a-t-il indiqué, tournent autour de la distribution de fournitures scolaires aux 220 écoles, des tables-bancs, la formation de 50 maîtres pour la sensibilisation sur le Vih l'appui à la réalisation de la journée de l'excellence de Bakel, etc. Selon lui, le choix de ce thème permet au Codeb de poser une vision de ce que doit être le Boundou de demain : ‘Un terroir assis sur un socle solide, bâti sur une éducation de qualité apte à procurer à ses fils et filles la connaissance, le savoir afin qu'ils soient capables de le transformer qualitativement et d'anticiper sur le processus évolutif du monde’. Les manifestations ont pour parrains Bocar Sow, ingénieur des Ponts et Chaussées décédé en 1997 dont l'histoire reste liée à la route Tambacounda Bakel, et Bocar Cissé. Ce dernier, ingénieur du Génie rural décédé en 1987, a mené une carrière fulgurante marquée par la réalisation des plus vastes programmes de forages hydrauliques au Sénégal, notamment dans le département de Bakel. Un hommage mérité a été rendu à ces deux illustres fils du Boundou, présentés en modèles pour la jeune génération. Bocar Sada Sy a mis en exergue leur compétence avérée, leur disponibilité, leur sens de l'écoute, leur humanisme et leur profond attachement à leur terroir.
(Aps)
