La construction de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (45 Km à l’est) dont le président Abdoulaye Wade a procédé au lancement des travaux mercredi en présence du guide libyen Muammar Kadhafi, est d’un coût estimatif de 235 milliards de francs CFA pour une durée de 30 mois pour accueillir 1,5 million de passagers par an.
’’Grâce à votre soutien constant M. le président de la République, nous avons pu mobiliser avec l’aide de la Banque marocaine pour le commerce extérieur et la banque BNP Paribas, près de 350 millions d’euros soit environ 230 milliards de FCFA sur les marchés financiers internationaux’’, a déclaré, lors de la cérémonie, Karim Wade qui a fait le montage financier du projet.
S’exprimant lors de la cérémonie, M. Wade, fils du président, a indiqué que "ces ressources ont été obtenues dans des conditions de coût et de maturité optimales à travers la mise en place d’un financement structuré innovant", basé sur une redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA) collectée depuis deux ans sur chaque passager au départ de Dakar.
La redevance prélevée par la chambre de compensation internationale des compagnies aériennes de l’Association du transport aérien international (IATA) est, selon Karim Wade, ‘’directement versée sur un compte séquestre destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt contracté pour le financement de la construction du nouvel aéroport’’.
‘’Ce montage financier constitue une rupture avec les modes de financement traditionnels des pays en développement en ce qui permet à nos économies marginalisées d’accéder aux marchés de capitaux internationaux. C’est là les premiers pas de notre autonomie financière, gage d’une véritable indépendance économique’’, a-t-il souligné.
Aussi, M. Wade a précisé que "le budget national n’est en aucune manière sollicité ; ensuite aucune garantie de l’Etat n’est exigée, mieux encore, le nouvel aéroport va générer des ressources additionnelles importants pour le budget de l’Etat, de l’ordre de 12 milliards FCFA dès sa première année d’exploitation".
"La preuve est ainsi faite que contrairement à l’opinion largement partagée par certains de nos partenaires au développement, l’Afrique peut financer ses infrastructures en faisant appel aux marchés financiers internationaux conformément à l’esprit du plan OMEGA de maître Abdoulaye Wade", a-t-il estimé.
Blaise Diagne, parrain de l’aéroport, a été, en 1914, le premier député noir africain à siéger à l’Assemblée nationale française. Il a été maire de Dakar entre 1924 et 1934.
Source: SenActu.info