DAKAR — Le procès d'un célèbre journaliste sénégalais, Abdou Latif Coulibaly, poursuivi en diffamation par un conseiller du président Abdoulaye Wade, s'est ouvert mardi devant le tribunal de Dakar.
Le journaliste avait accusé Thierno Ousmane Sy, conseiller du chef de l'Etat pour les Technologies de l'information et de la communication (TIC), d'avoir bénéficié de commissions pour la vente d'une licence de téléphonie à un groupe soudanais.
Sur le banc des accusés en tant que directeur de publication de La Gazette, Abdou Latif Coulibaly est par ailleurs l'auteur de plusieurs livres d'enquêtes très critiques envers la gestion d'Abdoulaye Wade et de son fils Karim, ministre d'Etat.
Il est jugé en même temps que deux autres reporters de son hebdomadaire, Aliou Niane et Alioune Badara Coulibaly.
Tous trois sont défendus par une équipe de cinq avocats dont le Français William Bourdon, figure du barreau de Paris, fondateur de l'association Sherpa qui défend les victimes de crimes commis par des opérateurs économiques.
La Gazette avait affirmé que des "experts américains", des "lobbyistes arabes" et des "Sénégalais très haut placés" s'étaient partagé 40 millions de dollars dans le cadre de l'attribution d'une licence de téléphonie à Sudatel en 2007.
Le journaliste avait accusé Thierno Ousmane Sy, conseiller du chef de l'Etat pour les Technologies de l'information et de la communication (TIC), d'avoir bénéficié de commissions pour la vente d'une licence de téléphonie à un groupe soudanais.
Sur le banc des accusés en tant que directeur de publication de La Gazette, Abdou Latif Coulibaly est par ailleurs l'auteur de plusieurs livres d'enquêtes très critiques envers la gestion d'Abdoulaye Wade et de son fils Karim, ministre d'Etat.
Il est jugé en même temps que deux autres reporters de son hebdomadaire, Aliou Niane et Alioune Badara Coulibaly.
Tous trois sont défendus par une équipe de cinq avocats dont le Français William Bourdon, figure du barreau de Paris, fondateur de l'association Sherpa qui défend les victimes de crimes commis par des opérateurs économiques.
La Gazette avait affirmé que des "experts américains", des "lobbyistes arabes" et des "Sénégalais très haut placés" s'étaient partagé 40 millions de dollars dans le cadre de l'attribution d'une licence de téléphonie à Sudatel en 2007.
Puis l'hebdomadaire avait soutenu que Thierno Ousmane Sy, fils du nouveau ministre de la Justice, Cheikh Tidiane Sy, nommé en juin, était parmi les Sénégalais ayant été "identifiés pour leur rôle central dans le paiement des commissions retrouvées à Dubaï".
La salle était comble pour cette audience spéciale à laquelle assistaient l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, devenu opposant au régime de Wade, et les hommes politiques d'opposition Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathily.
Avant le procès, l'avocat du plaignant, Me El Hadji Diouf, avait déclaré à l'AFP: "Thierno Ousmane Sy a eu à suivre le dossier de vente de la troisième licence de téléphonie à Sudatel, à 200 millions de dollars. Il n'a jamais pris de commission dans cette vente. Aucune preuve ne peut être brandie contre lui".
"Ces accusations sont du vent. Non seulement M. Coulibaly est incapable de dire le montant des commissions mais il ne peut pas donner le numéro de compte ayant abrité cet argent ni le jour ni l'endroit du versement", a invoqué l'avocat affirmant: "C'est vrai que c'est un grand journaliste d'investigation, brillant, très courageux, mais cette fois, il s'est fourvoyé".
Pour la défense de M. Coulibaly, Me Bourdon entend au contraire faire valoir que ses "articles irréprochables" sont "un modèle d'enquête qu'on devrait montrer dans toutes les écoles de journalisme". "Ce qu'il a écrit a été pesé, à l'aune de preuves qu'il avait en sa possession", a assuré Me Bourdon, confiant dans la relaxe.
Source : AFP
La salle était comble pour cette audience spéciale à laquelle assistaient l'ancien chef de la diplomatie sénégalaise, Cheikh Tidiane Gadio, devenu opposant au régime de Wade, et les hommes politiques d'opposition Moustapha Niasse et Abdoulaye Bathily.
Avant le procès, l'avocat du plaignant, Me El Hadji Diouf, avait déclaré à l'AFP: "Thierno Ousmane Sy a eu à suivre le dossier de vente de la troisième licence de téléphonie à Sudatel, à 200 millions de dollars. Il n'a jamais pris de commission dans cette vente. Aucune preuve ne peut être brandie contre lui".
"Ces accusations sont du vent. Non seulement M. Coulibaly est incapable de dire le montant des commissions mais il ne peut pas donner le numéro de compte ayant abrité cet argent ni le jour ni l'endroit du versement", a invoqué l'avocat affirmant: "C'est vrai que c'est un grand journaliste d'investigation, brillant, très courageux, mais cette fois, il s'est fourvoyé".
Pour la défense de M. Coulibaly, Me Bourdon entend au contraire faire valoir que ses "articles irréprochables" sont "un modèle d'enquête qu'on devrait montrer dans toutes les écoles de journalisme". "Ce qu'il a écrit a été pesé, à l'aune de preuves qu'il avait en sa possession", a assuré Me Bourdon, confiant dans la relaxe.
Source : AFP